LE CHANOINE BELLIARD : PORTRAIT D’UN ARTISTE

 


 

Chanoine Ernest Belliard
(photo X...) DR.

« Avec Monsieur le chanoine Belliard disparaît une figure du clergé Bayeusain des plus sympathiques dans son originalité : un artiste aux dons variés, que les circonstances ont heureusement orienté vers la musique religieuse pour l'honneur de l'église cathédrale… »[1] C'est par ces mots que l'Abbé Paul Bigard rendait hommage au chanoine Ernest Belliard disparu le 14 octobre 1947. Mais qui était cet artiste, aujourd'hui un peu oublié, qui marqua si profondément la musique à la cathédrale de Bayeux pendant cinquante-deux ans.

 

Ernest-Marie-Césaire Belliard est né à Caen le 31 décembre 1862. Sa première communion fût, pour lui, l’heure de l’appel au Sacerdoce. Brillant élève, il fut initié, au séminaire, à la musique par le Père Lamerre. Le jeune élève eût le privilège de voir publier l’une de ses premières compositions dans la revue le « Journal des Organistes ».[2]

 

Ordonné le 29 juin 1888, il passa sept années à Vire comme vicaire. Il eût pendant cette période l'occasion d'exercer son talent de musicien en suppléant l’organiste de Notre-Dame de Vire, M. Nortier. En 1895, la réputation de l’Abbé Belliard attira sur lui les yeux de Monseigneur Hugonin[3] qui décida de le nommer au poste de maître de chapelle de sa cathédrale.

 

L'Abbé Belliard eut alors la lourde tâche de reconstruire la maîtrise de la cathédrale « réduite à rien » depuis le décès du Chanoine Emile-Louis Capard[4], autre grande figure musicale de la cathédrale au XIXe siècle. L’Indicateur du 17 novembre 1863 publie de larges extraits du mémoire de M. Alfred Lair de Beauvais (originaire de Bayeux) sur « l’état actuel de la musique sacrée dans le diocèse » ; voici ce qu’il nous dit sur l’église cathédrale :

 

« Le siège épiscopal est à Bayeux. Il est occupé par Mgr Didiot, évêque de Bayeux et Lisieux. Ce prélat, chez lequel se trouvent réunies à un haut degré les plus brillantes qualités de l'esprit et du cœur, est un protecteur éclairé des beaux-arts. Désireux de contribuer à ce qui peut rehausser l'éclat des cérémonies du culte catholique, Mgr Didiot vient d'ériger en maîtrise la chapelle de son église cathédrale.

Il y a quelque temps à peine, douze enfants de chœur seulement recevaient d'un ecclésiastique chargé de ce soin l'éducation musicale, comprenant l'étude de la musique vocale et du plain-chant. Ces élèves étaient tenus d'assister chaque jour à l'office canonial, ainsi que quatre chantres (basses-tailles) payés 500 francs. Il y avait en outre deux ténors qui figuraient au lutrin le dimanche et les jours de fête, lorsque le maître de chœur faisait exécuter quelque office en musique ou en faux-bourdon. Enfin, un instrument, d'une médiocrité vraiment pitoyable, formé des débris d'un ancien grand orgue, dont la cathédrale était privée depuis longtemps, complétait les ressources musicales dont disposait le chapitre.

Aujourd'hui, grâce aux démarches de Mgr Didiot, grâce surtout à la magnificence impériale et à la piété des fidèles, un grand orgue et un orgue de chœur, sortis des ateliers de la maison Cavaillé-Coll, dont la réputation est, on peut le dire, européenne, jettent le plus vif éclat sur les cérémonies religieuses. Le nombre des enfants de chœur est actuellement porté à dix-huit, et aux quatre chantres basses-tailles, dont nous avons déjà parlé, il faut ajouter quatre ténors et autant de barytons.

Le maître de chapelle, M. l'abbé Capard, est un musicien consciencieux et instruit possédant au suprême degré le don de l'enseignement ; ses compositions musicales et ses arrangements du plain-chant à trois ou quatre parties sont toujours d'une harmonie distinguée et conforme aux tonalités grégoriennes : voilà des titres plus que suffisants pour motiver l'heureux choix de Mgr Didiot. Le grand orgue est tenu par Mlle Ricquier. Nous n'avons jamais compris comment on pouvait admettre en principe qu'une femme fût apte à être organiste ; nos réserves faites à cet endroit, nous dirons, toutefois, que Mlle Ricquier interprète avec talent les offertoires de Fessy, Lefébure-Wély, Schlizt et Battmann. Nous devons aussi la féliciter d'avoir abandonné son ancien système, de mettre, dans l'exécution du plain-chant, le chant à la pédale ; M. Capard n'est peut-être pas étranger à cet heureux changement.

L'organiste accompagnateur, M. Tassine, fils, est un tout jeune homme ; c'est l'élève du maître de chapelle, il accompagne toujours le plain-chant avec l'harmonie consonante. J'allais oublier de mentionner le contrebassiste : la contrebasse avec l'orgue est toujours du plus heureux effet pour soutenir les voix.

Il existe à Bayeux deux sociétés chorales : les Orphéonistes et les Vénitiens, qui se prêtent avec une grâce parfaite à tout ce qui peut donner de la solennité aux fêtes religieuses.

Au grand séminaire de Bayeux, il y a plusieurs classes de plain-chant faites par le maître de chœur du séminaire et par des élèves : il n'y a point de professeur spécial. A Sommervieu (section du grand séminaire), l'abbé Capard enseigne le plain-chant.

Dans les différentes paroisses de la ville et les communautés religieuses, on se sert d'harmoniums ; l'église Saint-Exupère et les dames religieuses de l'Hôpital ont cependant un orgue à tuyaux.

Dans les six cantons dont se compose l'arrondissement de Bayeux, on trouve dans les communes rurales deux orgues à tuyaux et quinze harmoniums.

On ne chante à Bayeux des cantiques en langue vulgaire qu'aux exercices de l'archiconfrérie : ces cantiques, extraits pour la plupart des œuvres du Père Lambillotte et de l'abbé Moreau, sont interprétés à la cathédrale par des jeunes filles, sous la direction de l'abbé Capard. »

 

Durant seize années, il dût lutter contre des difficultés de toutes sortes : recrutement et rémunération des chanteurs, absence d’un organiste à l’orgue de chœur… Par trois fois, l’abbé fût pris de découragement mais, motivé par « l’élite artistique bayeusaine et l’immense auditoire des fêtes pontificales » l’abbé repartait « d’un nouvel élan, améliorait son programme et multipliait les succès… ». Il eut la grande joie d’avoir l’autorisation que les voix des séminaristes viennent se joindre à la maîtrise. Ce fût l’occasion d’écrire pour lui un Cantate Domino pour quatre voix mixtes et auxquelles s’ajoute la voix du chœur des séminaristes.

 

Le jour de Pâques de 1906, « La Maîtrise au grand complet allait exécuter une Messe solennelle, avec chœurs, orgue et orchestre, œuvre la plus récente et la plus magistrale du distingué Maître de Chapelle, M. le Chanoine Belliard, formant une importante composition musicale qui donne la mesure de l'indiscutable talent de son auteur »[5] Un examen des archives de la Maîtrise de Bayeux montre le travail du maître de chapelle et de ses successeurs jusqu'à 1966 environ. Plus de 50 messes et plus de 330 motets, cantates et cantiques étaient au répertoire de la maîtrise. Le chœur (entre 40 et 80 chanteurs) et les solistes étaient soutenus par l'orgue de chœur auquel répondait le grand orgue. De très nombreuses œuvres étaient adaptées et pouvaient donc être interprétées par un orchestre composé d'un ensemble de cordes, d'une ou deux clarinettes, d'un basson. L'Orphéon de Bayeux pouvait aussi se joindre aux musiciens de la cathédrale pour des auditions de musique religieuse comme le 1er mars 1914 avec "La Rédemption" trilogie sacré de Charles Gounod.

 

La même année, la loi de séparation désorganisa profondément la musique à la cathédrale : moins d’élèves dans les séminaires, moins de financements… Le maître de chapelle dût en appeler aux bonnes volontés.

 

Nouveau coup dur en 1911, alors que les soprani enfants de chœur[6] avaient contribués à la réputation des offices, ils se trouvèrent insuffisants en nombre et en qualité. Sa nomination comme organiste titulaire du grand orgue fut pour lui un soulagement.[7]

 

Le 5 mai 1911 disparaissait Mlle Ursule Riquier[8], organiste du grand orgue depuis 1853, et qui avait succédé à son père, Jean-François Riquier[9]. Si M. Alfred Lair de Beauvais et la presse locale louaient le talent de Mlle Riquier, diverses sources indiquent qu’elle était une interprète assez médiocre, qui n’utilisait pas le pédalier de l’instrument et se bornait à jouer « des rengaines dont les premières notes invitaient les enfants de chœur à faire le geste de tourner la manivelle d’un orgue de barbarie ».[10]

 

Avec l’abbé Belliard, une nouvelle ère s’ouvrait pour le grand orgue de la cathédrale. Notre organiste eut le souci de mettre en valeur son instrument en invitant le brillant organiste Albert Mahaut, ancien élève de César Franck, à un grand concert « Franck ». L’abbé mit à contribution ses talents d’orateur dans une vibrante allocution. Des solistes ainsi que la Maîtrise, sous la direction de l’abbé Bigard, prêtèrent leurs concours en interprétant des œuvres de l’organiste de Sainte Clotilde de Paris.

 

Notre homme se remit à composer pour son instrument et publia au moins trois recueils pour orgue ou harmonium. Deux œuvres pour grand orgue n’ont pas été publiées et sont encore à l’état de manuscrit : « Marche pour un jour de fête » de 1922 et « Offertoire (Invocation) » de 1937.[11]

 

Notre distingué compositeur reçut les conseils avisés de Vincent d’Indy, plusieurs de ses manuscrits comportent d'ailleurs des indications du directeur de la Schola Cantorum de Paris. Il réussit à se faire un nom comme compositeur de musique religieuse et toujours lauréat dans les concours auxquels il prit part.

 

Ses œuvres ont été composées pour la plus grande partie entre 1896 et 1906.  Elles se divisent en deux catégories ; d'une part, les motets et la messe solennelle, soit un total 17 partitions et, d'autre part, ses œuvres pour orgue (ou harmonium) soit un total de 93 pages dont les "Six versets sur le Magnificat" en Fa Majeur composés en juillet et août 1900 pour la bénédiction du clocher de Martragny publiés dans le recueil "60 pièces brèves" ainsi que les deux œuvres pour grand orgue citées plus hautIl ne faut pas chercher chez le Chanoine Belliard un langage musical novateur ou moderne. Notre homme est dans la lignée de César Franck, Léon Boëlmman, Eugène Gigout pour ne citer que les plus connus... c'est-à-dire un compositeur résolument du XIXe siècle. Son écriture musicale est soignée (lignes mélodiques chantantes, harmonies riches et modulantes...) ; il vise l’utile, le pratique et l’agréable. Ses compositions sont aussi le témoin de cette tradition des Maîtres de chapelle et organistes compositeurs qui pullulaient à cette époque et jusqu'à la réforme liturgique de Vatican II. La lecture du recueil manuscrit qui renferme la quasi-totalité de ses œuvres est très intéressante. Il permet de voir l'évolution de son écriture musicale, les dates, les circonstances de ses compositions. De plus, les motets antérieurs à 1900 ont été annotés par Vincent D'Indy. Les motets composés pour des concours[12] portent les corrections de Vincent D'Indy, Alexandre Guilmant, Charles Bordes et Ferdinand de la Tombelle. Les corrections apportées par les jurys sont peu nombreuses, elles pointent des problèmes de prosodies et quelques erreurs d'harmonie (choix et dispositions des accords).

 

Vincent D'Indy note sur la partition des quatre offertoires : « Les 4 offertoires sont certainement ce qu'il y a de mieux dans le recueil avec le Tota pulchra es et une partie de Discite. Il faudrait revoir les meilleures pièces, en ne nous plaçant pas du tout au point de vue harmonique, mais au point de vue mélodique qui est le principal, l'harmonie n'étant qu'un composé de mélodies simultanées. Ne pas se préoccuper des accords surtout, mais seulement d'exprimer les paroles du texte expressivement quoique sans mièvrerie ni dramatisme. C'est difficile mais je crois que vous pouvez y arriver. Essayez-le. »

 

Le chanoine Belliard tiendra compte de ses conseils quand il éditera ses motets ainsi que dans ses œuvres futures.

 

En 1935, L’abbé Belliard quitta sa tribune. Il sera nommé Doyen du chapitre le 1er juin 1938. En réponse à une lettre de félicitations que lui envoyait un ami, il lui écrivait entre autres choses : « Comment oses-tu me dire que tu te réjouis de ce qui vient de m’arriver ? Tu… sais que je n’aime pas être mis en vedette. J’aimais mon orgue parce que j’y tournais le dos au public. J’aimais moins mon bâton de grand-chantre parce qu’il était doré et fort lourd. Maintenant, c’est le comble ! Et il me faudra pérorer comme si j’étais devenu soudainement un personnage d’importance. En attendant j’ai perdu l’appétit et le sommeil… ».[13] Il se montra pourtant à la hauteur de sa fonction pendant les huit années de son décanat.

 

Outre ses talents musicaux, le chanoine Belliard exerça d’autres talents dans sa maison, sise au 29 de la rue Saint Laurent à Bayeux. « Il trouvait une autre distraction dans la culture des fleurs. Un chrysanthème de cinquante-trois centimètres de diamètre lui valut un prix à une exposition horticole de Paris. Il sut obtenir une riche variété de roses (…). Il s’essaya en passant à manier le pinceau, mais l’art de la photographie répondait mieux à ses exigences (…). »

 

Derrière le portait de cet artiste se cache un homme sensible et cultivé, au chevet de son prochain, notamment lorsqu’il fût aumônier de l’hôpital auxiliaire installé au Collège de Bayeux pendant la 1ère guerre mondiale. Diminué dans les dernières années de sa vie, il s'éteint le 14 octobre 1947. Il est inhumé au cimetière de l’Ouest dans le carré central.

 

La vie du chanoine Belliard fût « entièrement consacrée à chanter ou à faire chanter la gloire de Dieu in choro et organo ».

 

Fabrice Simon

Organiste co-titulaire de la cathédrale de la cathédrale de Bayeux



[1] Semaine catholique de Bayeux et de Lisieux, des 7, 14 et 21 mars 1948.

[2] Marche funèbre par E. Belliard (M 018), « Journal des organistes » publié par R. Grosjean 1883. (Source Bibliothèque municipale de Châlons-en-Champagne)

[3] Evêque du diocèse de Bayeux et de Lisieux de 1867 à 1898.

[4] Avis de décès publié dans L'Indicateur du 18 décembre 1883 : 11 décembre 1883 M. Emile-Louis Capard, chanoine, maître de chapelle de la Cathédrale, 59 ans 10 mois, impasse Prud'homme. Né à Honfleur le 8 février 1824 (BNF, Nouvelle biographie normande par N.-N. Oursel, vol 4.

[5] L’indicateur du 17 avril 1906.

Note de l'abbé Belliard sur sa partition manuscrite : "Motet composé d'un seul jet dans l'émotion joyeuse que me causa l'autorisation enfin accordée par M. Margnet, supérieur du Séminaire, d'employer parfois les séminaristes comme appoint dans ma maîtrise. J'avais vainement sollicité son autorisation pendant quatre ans. Ce motet, couronné à la revue Ste Cécile, a eu deux éditions d'abord à 3 voix S. T. B. puis à 4 voix mixtes S. A. T. B. Il fut exécuté au Congrès Eucharistiques d'Alger en 1939." (Source : Archives diocésaines de Bayeux)

[6] Les enfants étaient formés par L’abbé Belliard à l’école des Frères située 9 rue Franche.

[7] L’abbé Paul Bigard, auteur de la rubrique nécrologique du chanoine Belliard, lui succéda à la tête de la Maîtrise. Les dames furent admises au sein de l’institution pour remplacer les enfants.

[8] Plusieurs journaux dont le Figaro n°135 du 15 mai 1911 relate son décès : « Mlle Riquier, organiste pendant 48 ans de la cathédrale de Bayeux, décédée à l’âge de quatre-vingt-huit ans. Elle était la fille d’un ancien chef d’orchestre du théâtre d’Abbeville, qui conduisit l’orchestre d’un bal offert par cette ville à Napoléon 1er et à l’impératrice Joséphine ». (Source BNF).

Ursule Zéphirine Riquier, née le 6 octobre 1829 à Bayeux est décédée le 5 mai 1911 à son domicile, rue des chanoines à Bayeux. (État-civil, Mairie Bayeux). Elle avait succédé à son Père, comme organiste de l'Eglise cathédrale au décès de celui-ci en 1853.

[9] « Monsieur Riquier, père de Mademoiselle Riquier, qui tient avec tant de virtuosité les grandes orgues de notre cathédrale, né à Abbeville en avril 1768, mort à Bayeux le 7 avril 1853, fut vingt-cinq ans organiste au Havre ; du Havre il vint à Bayeux où il tint les grandes orgues de la cathédrale pendant vingt-cinq autres années. Dans sa jeunesse, il avait été chef d’orchestre au Théâtre d’Abbeville et avait traversé la Révolution avec beaucoup de difficulté. Il a laissé un grand nombre de compositions inédites, chansons, duos, cantiques, messes, etc. Il se maria trois fois et eut trente enfants ». (Source BNF : Société des sciences arts et belles lettres de Bayeux, 1902, volume 7).

[10] L'Indicateur du 24 octobre 1924.

[11] Elles sont conservées aux Archives diocésaines de Bayeux. Trois recueils pour orgue (ou harmonium) ont été publiés chez Bonnaventure à Caen : 20 Pièces religieuses ; 60 Pièces brèves ; 12 Prières.

[12] Les motets composés pour les concours sont :

Tota pulchra es Maria (15/10/1897) :  Second prix au concours de Musica Sacra de Toulouse,

Sub tuum (12 avril 1898) : Premier au concours de Musica Sacra, mais pas de prix décerné,

Quatre offertoires pour le temps de l'Avent (composés entre le 7 août 1898 et le 2 octobre 1898). Mention au concours de la Tribune de Saint Gervais.

[13] Il fut remplacé par le Chanoine François Quilici, organiste du titulaire du grand orgue de 1935 à 1966




Œuvres du Chanoine BELLIARD

 

 

Titre

Formation vocale et instrumentale

Date de composition et notes

Manuscrits / éditions

Marche funèbre

orgue

Publiée en 1883 par R. Grojean

Journal des organistes - Bibliothèque Municipale de Châlons-en-Champagne

Ave Maria

(Sol M - largo)

Solo de soprane ou de ténor et orgue

 20 septembre 1896 - "A Mlle Marie Beuzeval"

Avec les annotations de V. D'Indy

Manuscrit* (A. D. Bx)

Tantum Ergo -   opus 9

(lab M - andantino)

3 voix : soprane, ténor, basse et orgue

Février 1897

"A ma sœur Marie"

Manuscrit* (A. D. Bx) et

P. G. M. R. (A. D. Bx)

O sacra Coeli victima

(Tonalité grégorienne)

 

2 voix égales et orgue

5 juillet 1897 pour la communauté de l'Hôtel Dieu

Manuscrit* (A. D. Bx)

Tota pulchra es Maria

 

3 voix égales et orgue

15 Octobre 1897. Second prix au concours de Musica Sacra de Toulouse (compte rendu décembre 1898). Avec les corrections de D'Indy, Guilmant, Bordes.

"A Monsieur Philippe Bellenot, maître de chapelle de Saint Sulpice"

Manuscrit* (A. D. Bx) /

Ed Pérégally et Parvy

 (A. D. Bx) 

Sub tuum - opus 3 -

(Sol M - andante)

4 voix mixtes et orgue (ad lib)

27 décembre 1897. Premier au concours de Musica Sacra, mais pas de prix décerné (compte rendu avril 1898) Avec les corrections du de D'Indy, Guilmant, de la Tombelle. "A Monsieur Achille Dupont, organiste de St Pierre de Caen"

Manuscrit* (A. D. Bx) / Ed

Bonnaventure /Ed Pérégally

 et Parvy  (A. D. Bx)

Discite a me

(motet au Sacré Cœur)

 

Opus 1 (?)

3 voix : soprane, ténor, basse et orgue

12 avril 1898. Premier prix au concours de Musica Sacra décerné (compte rendu juin 1898) Avec les corrections de D'Indy, Guilmant, Bordes. Avec les corrections de D'Indy, Guilmant, Bordes.

"A sa grandeur Mgr Léon Adolphe AMETTE” Evêque de Bayeux et Lisieux

Manuscrit* (A. D. Bx) /

Ed Pérégally et Parvy

 (A. D. Bx) 

Quatre offertoires pour le temps de l'Avent :

N°1 Ad te levavi animam mea

N°2 Deus tu convertens

N°3 Benedixisti Domine terram tuam

N°4 Ave Maria

3 voix : soprane, ténor, basse et orgue

Mention au concours de la Tribune de Saint Gervais, n°1 de janvier 1899

 

7 août 1898

Grandcamp-les-Bains 27 août 1898

9 septembre 1898

2 octobre 1898

" Les 4 offertoires sont certainement ce qu'il y a de mieux dans le recueil avec le Tota pulchra es et une partie de Discite. Il faudrait revoir les meilleures pièces, en ne nous plaçant pas du tout au point de vue harmonique, mais au point de vue mélodique qui est le principal, l'harmonie n'étant qu'un composé de mélodies simultanées. Ne pas se préoccuper des accords surtout, mais seulement d'exprimer les paroles du texte expressivement quoique sans mièvrerie ni dramatisme. C'est difficile mais je crois que vous pouvez y arriver. Essayez-le."

Manuscrit* (A. D. Bx)

Cantate Dominum

Ténor solo (ou Séminaire)

Chœur à 3 voix (soprane, ténor et basse) et orgue

+ orchestre **

1er Violon           (2 partitions)

2ème Violon        (2 partitions)

Alto                    (1 partition)

Violoncelle        (2 partitions)

Contrebasse      (1 partition)

1ère Clarinette   (1 partition)

2ème Clarinette   (1partition)

Basson                (1Partition)

13 octobre 1899

"Motet composé d'un seul jet dans l'émotion joyeuse que me causa l'autorisation enfin accordée par M. Margnet, supérieur du Séminaire, d'employer parfois les séminaristes comme appoint dans ma maîtrise. J'avais vainement sollicité son autorisation pendant quatre ans.

Ce motet, couronné à la revue Ste Cécile, a eu deux éditions d'abord à 3 vois S. T. B. puis à 4 voix mixtes S. A. T. B.

Il fut exécuté au Congrès Eucharistiques d'Alger en 1939."

Manuscrit* (A. D. Bx)

 et presbytère de Bx**

Ave Verum - opus 8

(Sol M - moderato tranquillo)

3 voix mixtes et orgue

 

19 février 1900 :  "J'aime beaucoup ce motet qui me semble traduire assez bien, mélodiquement, les sentiments du texte.  Les nuances sont précisées dans l'édition imprimée et demandent à être bien observées ; j'en ai obtenu d'excellentes exécutions."

"A Monsieur Georges Houdard"

Manuscrit* (A. D. Bx) et

P.  G.  M. R. (A. D. Bx)

Six versets pour le Magnificat

(Fa M)

Verset 1 (11 août 1900)

Verset 2 (5 juillet 1900 - RC)

Verset 3 (BX-RC 14 juillet 1900)

Verset 4 (BX 13 juillet 1900)

Verset 5 (BX 20 juillet 1900)

Verset 6 (BX 7 août 1900)

Orgue ou harmonium

"Composés pour la bénédiction du clocher de Martragny,( ...) par mon cher ami M. Rousselin"

"Publiés dans le Journal des Organistes, livraison de mars 1901.

Lettre très élogieuse d'E. Grosjean

 

Publiés dans 60 Pièces brèves - opus 11

 

Manuscrit* (A. D. Bx)

 

Ed Bonnaventure (personnel)

 

Entrée ou Sortie  (Mi b M - Largo)

Orgue ou harmonium

19 août 1900 - Pièce n° 2 (entrées) des 20 pièces religieuses opus 6

Manuscrit* (A. D. Bx) et

Ed Bonnaventure (A. D. Bx)

Elévation (canzona)

(La b M - Andante cantabile)

Orgue ou harmonium

Donville, 23 et 24 août 1900 - Pièce n° 1 (Elévations) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Offertoire (La b M - moderato)

Orgue ou harmonium

Octobre 1900

pièce n° 3 (offertoires) des 20 pièces religieuses opus 6 

Edité dans le Journal de l'Organiste en septembre 1901

Idem

Tantum Ergo (La b M - andante)

 

2 voix égales et orgue

24 novembre 1900

"Au R. P. PELCEF, maître de chapelle de la Basique de la Délivrande"

Manuscrit* (A. D. Bx) et

Ed Bonnaventure (A. D. Bx)

Entrée de chœur  (Do M - Maestoso)

Orgue ou harmonium

19 janvier 1901 - Pièce n° 1 (entrées) des 20 pièces religieuses opus 6 

Manuscrit* (A. D. Bx) et

Ed Bonnaventure (A. D. Bx)

Sortie (Ré M - tempo di Marcia)

Orgue ou harmonium

28 janvier 1901 - Pièce n° 1(sorties) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Elévation (Mi M - andante)

Orgue ou harmonium

13 février 1901 - Pièce n° 2 (Elévations) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Communion (Mi M - cantabile)

Orgue ou harmonium

28 février 1901 (notée dans le manuscrit "Communion-pastorale") -

Pièce n° 2 (communions) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Offertoire (do m -  con moto)

Orgue ou harmonium

16 avril 1901 - Pièce n° 1 (offertoires) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Elévation (Sol M - andante)

Orgue ou harmonium

25 avril 1901 - Pièce n° 3 (Elévations) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Marche (Si b M - Scherzando)

Orgue ou harmonium

23 juillet 1901 - Pièce n° 4 (Sorties) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Offertoire (Ré M -  adagio)

Orgue ou harmonium

31 août 1901 - Pièce n° 2 (offertoires) des 20 pièces religieuses opus 6  

Idem

Communion

(La M - Allegretto quasi Andantino)

Orgue ou harmonium

16 octobre 1901 - Pièce n° 3 (communions) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Cantique à N. D. des sept Douleurs

(ré m - andantino - sans lenteur)

 

7 couplets

Orgue ou harmonium

27 décembre 1901 : "Composé à la demande de l'Abbé F. Figuet, maître de chapelle de la cathédrale d'Annecy sur le texte fourni par lui".

12 septembre 1940 : "Ne me plait plus du tout ! Ce n'est qu'une mauvaise romance ! Je me demande en relisant cela, après bientôt 40 ans, comment j'ai pu l'écrire autrefois. Erreur de jeunesse probablement ; ou peut-être composition trop hâtive, par manque de temps ; je ne me souviens plus des circonstances."

Manuscrit* (A. D. Bx)

Entrée (Fa M - grave)

Orgue ou harmonium

29 décembre 1901 - Pièce n° 3 (entrées) des 20 pièces religieuses opus 6

Manuscrit* (A. D. Bx) et

Ed Bonnaventure (A. D. Bx)

Sortie (Do M - maestoso non troppo)

Orgue ou harmonium

22 mai 1902 - Pièce n° 3 (Sorties) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Communion (mi m - moderato)

Orgue ou harmonium

30 août 1902 - Pièce n° 4 (communions) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Elévation (Fa M - adagio)

Orgue ou harmonium

3 septembre 1902 - Pièce n° 4 (Elévations) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Offertoire (Sib M - moderato)

Orgue ou harmonium

27 septembre 1902 - Pièce n° 4 (offertoires) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Communion (Do M - andante graziozo)

Orgue ou harmonium

5 octobre 1902 - Pièce n° 1 (communions) des 20 pièces religieuses opus

Idem

Entrée (La M - largo)

Orgue ou harmonium

12 octobre 1902 - Pièce n° 4 (entrées) des 20 pièces religieuses opus 6   

Idem

Sortie (Mib M - Vif et très détaché / Con brio e leggerio)

Orgue ou harmonium

2 décembre 1902 - Pièce n° 2 (Sorties) des 20 pièces religieuses opus 6

Idem

Deus omnium - opus 10  

(Sol M -  andante sostenuto)

3 voix égales et orgue obligé

31 octobre 1903 "à 10h 1/2 du soir - bonne nuit"

"A Monsieur F. Quilici, pour ses étrennes 1904"

Manuscrit*  (A. D. Bx)

Marche de Fête (Sib M)

Grand orgue

Vacances de Noël 1922

Manuscrit (A. D. Bx)

Offertoire [Invocation] (Mi M)

Grand orgue

27 février 1937

Manuscrit (A. D. Bx)

20 Pièces Religieuses - opus 6

Orgue (ou harmonium)

CF plus haut - "A Mademoiselle Marie Beuzeval"

Ed Bonnaventure (A. D. Bx)

60 Pièces brèves - opus 11

Orgue ou harmonium

 

Ed Bonnaventure (personnel)

Douze prières - opus 18

Orgue (ou harmonium)

 

Ed Bonnaventure (personnel)

"La Très-Chrétienne"

(Dieu ne meurt pas)

 (Sib M - martial et un peu retenu)

A 1, 2 ou 3 voix égale à volonté

Cantique populaire avec refrain

Paroles de l'Abbé Jean Merlent (4 couplets)

P. G. M. R. / Archives de l'évêché de Quimper et Léon)

Messe Solennelle (Sol M)

Chœur, orgue et orchestre

Vers 1905/1906 - Source : journal "L'indicateur" du 17 avril 1906

En 1944, l’abbé Pascal, alors maître de chapelle de la cathédrale de Bayeux, signale cette messe, inscrite au répertoire de la Maîtrise, en ces termes : « Messe à 3 voix (S.T.B.) avec quintette à cordes (œuvre inédite) »

égarée

 

(A. D. Bx = Archives Diocésaines de  Bayeux)

Ed Bonnaventure et Fils, 7 rue de l'Oratoire à Caen

Ed Pérégally et Parvy, 80 rue Bonaparte Paris

P. G. M. R. = Procure Générale de Musique Religieuse – Arras

* Toutes les œuvres manuscrites sont contenues dans un seul et même recueil

Fabrice Simon (avril 2016)

Organiste titulaire de la cathédrale de Bayeux


 


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