Au sujet de quelques œuvres d'Henri Gagnebin


 

Henri Gagnebin
(https://www.patrinum.ch)

 

 

Né à Liège en 1886, mort en 1977 à Genève, organiste à Paris, puis à Genève, Henri Gagnebin a bénéficié à Paris, entre 1908 et 1914, de l'enseignement à la Schola Cantorum d'Abel Decaux, Louis Vierne, Blanche Selva et Vincent d'Indy, après avoir débuté ses études musicales à Lausanne, Berlin et Genève. Il a naturellement composé pour son instrument de prédilection mais on lui doit aussi des œuvres pour orchestre, des ballets, des œuvres vocales religieuses de grande ampleur.

 

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« Théâtre de l'Exposition — Séance de musique suisse.

La Sonate en mi pour violon et piano de M. Henri Gagnebin, jouée par M. José Porta et l'auteur, est d'une bien jolie veine mélodique et, sans prétention de modernisme, pleine de charme naturel. Peut-être le rythme en est-il un peu flou dans l'ensemble, mais cela repose du martèlement mécanique, des éclats, cassures et syncopes chères à notre américanisme impénitent. »

(Le Ménestrel, 16 octobre 1925, p. 421-422)

 

« Société Nationale (8 janvier). — Séance de rentrée guère brillante, si Mlle Isobel Lamond et M. Pierre Jamet n'avaient interprété avec beaucoup d'art la Chanson d'Eve et deux pièces pour harpe de Gabriel Fauré. Pas plus la Pastorale pour flûte, clarinette, basson et harpe de M. Henri Gagnebin que la Suite pour flûte, hautbois, clarinette, basson et cor de M. Marcel Labey ne marquaient des qualités très personnelles. Ces deux oeuvres semblèrent pourtant avoir été fort bien exécutées par des artistes de la Société Taffanel, et en premier lieu par M. René Le Roy. »

(Le Ménestrel, 14 janvier 1927, p. 16)

 

« Suisse, Genève.

Le Quatuor de Berne, composé de MM. Alphonse Brun, Téoltug, Hans Blume et Lorenz Lehr, a joué avec sensibilité les quatuors d'Henri Gagnebin, oeuvres d'un style très personnel et qui furent écoutées avec un grand plaisir. »

(Le Ménestrel, 18 novembre 1932, p. 471-472)

 

« Genève. — La vingt-quatrième fête de l'Association des Musiciens suisses a été célébrée, cette année, dans la petite ville de Rheinfelden, où plusieurs concerts ont été donnés.

Les participants à cette fêle entendirent entre autres la Sonate pour piano et violon de M. Frank Martin, dont la première audition fui donnée à Genève en octobre dernier ; une Suite pour violoncelle solo de M. Henri Gagnebin, et une Suite en ut pour piano, à deux mains, de M. A.-F. Marescotti, oeuvre donnée pour la première fois et que Mme Marie Panlhès mit admirablement en valeur. »

(Le Ménestrel, 26 mai 1933, p. 219)

 

« M. Henri Gagnebin est Directeur du Conservatoire de Genève. A Paris, il a été naguère l'élève de d'Indy et de Louis Vierne. Lui aussi a composé un oratorio, un Saint François d'Assise, et puis deux symphonies, un opéra, Les Vierges Folles, des mélodies et des pièces de chambre. Sa sonate est d'une forme classique qui n'étonne nullement l'expression d'une pensée originale, et si l'organiste s'y révèle par une solidité technique sans lourdeur, il ne dédaigne pas de sourire : le Scherzo est une page délicieuse. »

(Mercure de France, 15 décembre 1933, p. 676)

 

« Voici quels furent les travaux accomplis par M. HENRI GAGNEBIN durant ses trop courtes vacances : J'ai terminé, dit-il, une Suite pour petit orchestre, dans laquelle chaque instrument joue à son tour un solo. Elle sera créée cet hiver dans l'un des concerts par radio de l'Orchestre de la Suisse romande, sous la direction d'Ernest Ansermet. Puis j'ai écrit trois pièces d'une Suite pour piano, et les deux premiers mouvements d'un Concerto pour violoncelle et orchestre, destiné à mon ami Fernand Pollain. »

(L'Art musical, 2 octobre 1936, p. 20)

 

« Les Trois pièces pour piano, de M. Henri Gagnebin (Mme H. Baker d'Isy) sont d'une forme et d'une écriture traditionnelles. »

(L'Art musical, 26 mars 1937, p. 598)

 

« De M. Henri Gagnebin, directeur du Conservatoire de Genève : Pendant les mois de juillet et d’août, en dépit du merveilleux été qui inclinait à la paresse, j’ai terminé et orchestré un Concerto pour violoncelle, dédié à mon ami Fernand Pollain, le grand artiste français. J’ai composé deux Chansons spirituelles, pour voix et orgue, sur des vers de Marguerite de Navarre et écrit quelques Pièces de piano à l'usage des enfants. »

(L'Art musical, 29 octobre 1937, p. 104)

 

« Voici quels ont été mes travaux cet été, nous écrit le directeur du Conservatoire de Genève, M. HENRI GAGNEBIN : j’ai composé un nouvel Oratorio pour soli, chœurs, orchestre et orgue, sur un texte de M. Jules Baillods, intitulé : Chant pour les funérailles du Monde. D'autre part, j'ai établi le matériel de mon Concerto pour violoncelle et orchestre, qui sera joué par l’éminent artiste Fernand Pollain, entre autres dans un des concerts de Radio-Suisse romande, sous la direction d’Ernest Ansermet. Mon oratorio St François d’Assise est au programme du 24 novembre au poste national Radio-Paris. La même œuvre sera exécutée à l’Exposition de Zurich, en mai 1939 par la Société de Chant sacré de Genève et l'orchestre Radio-Suisse romande, sous la direction de M. Baud-Bovy. »

(L'Art musical, 28 octobre 1938, p. 102)

 

« Henri Gagnebin, fils de pasteur, est né à Liège (Belgique), le 13 mars 1886 et décédé à Genève, le 2 juin 1977. Organiste, compositeur et musicologue. Il étudia à Lausanne, Berlin, Genève et Paris, à la Schola Cantorum, avec Vincent d'Indy et Louis Vierne. Il a été organiste de 1910 à 1916 à l'église luthérienne de la Rédemption à Paris avant d'être organiste à Lausanne [Temple de Saint-Jean] de 1916 à 1925. Il a été directeur du Conservatoire de Musique de Genève. En 1938 il créa le Concours international d'exécution musicale. Il participa à l'édition complète de l'œuvre de Claude Goudimel (v. 1505-1572). Il a composé des œuvres instrumentales dont des pièces sur les Psaumes huguenots. Il est l'auteur de plusieurs oratorios dont Saint François d'Assise ; le Requiem des vanités du monde. Il a publié Musique mon beau souci (Neuchâtel, 1968). Il était membre de l'Académie Royale de Londres et Docteur honoris causa de l'Université de Genève. »

(Bulletin, Association Francis Jammes, Orthez, juin 2001, p. 94)

 

Collecte par Olivier Geoffroy

(février 2021)

 

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