Pierre Moreau (1907-1991)



Jonzac (Charente-Maritime), 5 décembre 1937, église Saint-Gervais : inauguration par Pierre Moreau, après restauration par Robert Boisseau, de l'orgue (1889) Gaston Maille (2 claviers et pédalier, 14 jeux).
(La Croix de Saintonge et d'Aunis, 19 décembre 1937) DR.
 



Je souhaiterais rendre un hommage à un grand organiste de Notre Dame qui brilla dans l'ombre des autres et sans jamais chercher la lumière. Il s'agit de celui qui fut pendant des années le fidèle suppléant de Pierre Cochereau comme il fut le suppléant de Léonce de Saint Martin, qui eut la chance d'entendre Louis Vierne, et que j'eus la chance d'entendre durant des années : Pierre Moreau, que la jeune génération et c'est peut-être normal ne connait pas, et dont elle connaîtra au moins le nom. Après bien des années de services, il quitta presque sur la pointe des pieds la cathédrale, avec en guise d'adieu un verre organisé par le clergé de l"époque, pressé de le voir partir:

Pierre Moreau (1907-1991), élève tout d’abord d’Auguste Le Guennant, professeur au conservatoire de Nantes, et de Marcel Courtonne, organiste de la cathédrale de cette ville, se forma ensuite à la Schola Cantorum, puis au Conservatoire Supérieur de Paris où il obtint les premiers prix de contrepoint et fugue. Après cinq ans de leçons avec Charles Tournemire, il obtient en 1938 un premier prix d’orgue au Conservatoire Royal de Bruxelles.

Maître de chapelle et organiste de Notre-Dame de la Gare en 1927 et de Saint-Marcel à Paris de 1935 à 1985, suppléant de L.de Saint-Martin de 1946 à 1954, puis titulaire adjoint de la cathédrale jusqu’à sa démission à effet du 25 juin 1986 pour raison d’âge, sa disponibilité, en même temps que son amour de la cathédrale, lui firent battre des records, une moyenne annuelle de plus de 140 offices pendant les dernières années du titulariat de Pierre Cochereau !

Ses mérites d’organiste de Notre-Dame de Paris lui valurent les titres de chevalier de la Légion d’honneur, d’officier de l’ordre des arts et lettres et de commandeur de l’ordre de Saint Grégoire le Grand.

Il fut avec modestie, mais conscience et talent, un modèle d’organiste liturgique . Sa connaissance du plain-chant était remarquable. Le plain-chant a d’ailleurs inspiré une grande partie de son œuvre, en particulier son Livre d’orgue, dix-neuf pièces, dont une des plus ambitieuses, la Paraphrase pour l’Assomption de la très sainte Vierge dédiée à Saint-Martin. « Fidèle à la tradition, Pierre Moreau a tenté de faire survivre contre vents et marées le trésor du plain-chant immémorial de l’Eglise. On lui en doit estime et reconnaissance » (François Sabatier).

Plus qu’ami de Saint-Martin, il en fut un des rares confidents tant sur le plan musical que sur le plan humain.

(Texte trouvé sur internet par Jean-Marie Chidiac
https://www.facebook.com/profile.php?id=100009178441951

photos à Notre-Dame de Paris aimablement offertes par Jean Frölich
https://www.facebook.com/profile.php?id=1129687808 )

 

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