MARCEL PAPONAUD (1893 – 1988)

petite revue de presse



 

Marcel Paponaud, organiste de Saint-Bonaventure de Lyon, octobre 1980.
(photo Lyon Figaro, coll. Bibliothèque Municipale de Lyon, P0901 FIGRPTP3157 01)
licence CC http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/

 

 

Voici quelques extraits d'articles de périodiques glanés au sujet de l'organiste lyonnais Marcel Paponaud, professeur au conservatoire, également compositeur de pièces vocales et instrumentales de qualité.

 

     « Paroisse Saint-André de Tarare. Dimanche 27 mars, un grand concert spirituel sous la présidence de M. Rouche, vicaire général, marquait officiellement la restauration des orgues. Cet instrument resté trente ans sans réparation était devenu par son mauvais état tout à fait insuffisant. Quelques paroissiens le comprirent et décidèrent de s'occuper de son amélioration. Encouragés par M. le Curé ils s'organisèrent en comité, ouvrirent une souscription et avec une activité inlassable s'efforcèrent de réunir les sommes nécessaires. Ce fut fait en quelques mois. Signalons qu'un des membres les plus dévoués de cette commission mourut à la tâche et ne vit que du haut du ciel cette belle cérémonie de la restauration à laquelle il avait tant songé. Le 27 mars dernier, M. Rouche pouvait donc bénir les nouvelles orgues, bénédiction signifiant, que désormais sanctifiées, leur rôle était de chanter la louange divine et de soutenir les voix humaines dans leur ascension vers Dieu.

     La maîtrise paroissiale qui donne à l'église Saint-André une physionomie de cathédrale se fit entendre. Pour ceux qui ne croient pas qu'une décentralisation artistique dans l'esprit du Motu Proprio de Pie X soit possible nous donnons le programme vocal. Le Quae est ista de Franck, un chœur de Noyon Jérusalem acclame, une cantilène à sainte Cécile exhumée par Dom Pothier de l'ancien répertoire grégorien, un 0 sacrum de Boyer, un Tantum ergo de Bach furent exécutés avec une perfection qui surprit bien des auditeurs.

     La partie musicale évidemment la plus intéressante fut le récital d'orgue. M. Marcel Paponaud, organiste à Saint-Bonaventure que les Lyonnais n'apprécieront jamais assez fit valoir toutes les nouvelles ressources de l'instrument. Son programme composé avec les meilleures pages des grands organistes modernes témoigne d'un goût très sûr. L'Introduction, le Choral et le Menuet de Boëllmann, Pulchra ut luna de H. Dallier, Fiat lux de Th. Dubois, l'Allégro cantabile de Widor et une curieuse et très belle Toccata de M. Paponaud lui-même furent, par l'habile technique et l'âme profondément religieuse de l'interprète comme une sorte de transmutation de la Musique en Prière.

     Dans une allocution M. le Curé de Saint-Joseph des Brotteaux à Lyon, expliqua le rôle de l'orgue et montra l'utilisation spirituelle que l'Église a faite de tous les arts humains. On en eut un exemple immédiat. Ce concert spirituel fut vraiment un office par l'attitude recueillie de la très nombreuse assistance. Ailleurs il eût risqué de n'être qu'une soirée artistique. A Saint-André il fut cela et de plus, ce qui vaut mieux, une fête paroissiale bienfaisante pour les âmes. »

(La Semaine religieuse de Lyon, 3 décembre 1926, p. 328-329)

 

     « M. Marcel Paponaud, l'excellent organiste lyonnais, a donné salle Rameau un récital qui combla ses fervents admirateurs. M. Paponaud n'a certes pas la place à laquelle son probe talent, son intelligence toujours en éveil, lui donnent droit. Il a présenté avec une remarquable finesse de timbres Toccata, Adagio et Fugue de Bach, le Premier Choral de Franck et la Grande fantaisie de Liszt. »

(Le Ménestrel, 21 février 1930, p. 88)

 

     « Les Amis de l'Orgue (21 mars) - Pour cette audition, les Amis de l'Orgue, poursuivant une œuvre de décentralisation qu'on ne saurait trop approuver et encourager, avaient fait appel au concours de M. Marcel Paponaud, organiste de l'église Saint-Bonaventure et de la Société des Grands Concerts, à Lyon, et qui remplit un véritable apostolat en faisant porter tous ses efforts à la diffusion de la musique d'orgue. Sur l'orgue de la Salle Pleyel, et malgré le dispositif mécanique compliqué d'un instrument qui ne lui était pas familier, M. Paponaud fit preuve d'un indiscutable talent fait de solide et sûre technique autant que de juste compréhension musicale. Le concert donné par cet artiste est un témoignage évident que plusieurs villes de province n'ont rien à envier à Paris quant à la valeur artistique de certains organistes qu'elles ont l'avantage de posséder. Le programme, assez chargé, comprenait : Fantaisie et fugue en sol mineur de Bach, Pavane de Byrd, Musette de Dandrieu, Premier Choral de Franck, Scherzo de la Deuxième Symphonie de Vierne, Chaconne de Bonnet, Andante de la Symphonie gothique de Widor, Verrière, extrait de l'Orgue mystique de Tournemire, Nativité de la Symphonie-Passion de Dupré, enfin une Toccata dont M. Paponaud est lui-même l'auteur. Dans l'exécution de ces œuvres, assez différentes de caractère, M. Paponaud fut un interprète parfait et qui affirma une réelle maîtrise. Aussi, l'excellent organiste fut-il très apprécié de son public et obtint-il un très vif et légitime succès. Au cours-de l'audition, en une causerie familière, M. de Miramon Fitz-James parla de la Société des Amis de l'Orgue, qu'il a fondée et dont il est le président. Il exposa ses buts, ses moyens d'action, ses résultats acquis, lesquels, très appréciables, attestent une vitalité qui s'affirme de jour en jour davantage. »

(Le Ménestrel, 27 mars 1931, p. 144)

 

     « LES AMIS DE L'ORGUE. Cette association vient de faire entendre à ses membres et à leurs invités, dans un récital donné à la Salle Pleyel, le remarquable organiste lyonnais, Marcel Paponaud. Le 26 avril prochain, M. Ch.-M. Widor offre, aux « Amis de l'Orgue », une audition de l'orgue de Saint-Sulpice. En mai, ils entendront, sur l'orgue nouvellement restauré de Saint-Nicolas des Champs, M. Ed. Souberbielle, professeur à la Schola Cantorum. La saison des « Amis de l'Orgue » se clôturera par leur concours biennal de haute exécution et improvisation, épreuve unique, renouvelée des tournois de l'époque de Bach, Haëndel, Couperin, que seuls peuvent affronter les musiciens complets de l'Ecole d'orgue française. Les inscriptions aux « Amis de l'Orgue» sont reçues en tout temps et sont valables pour un an. »

(Le Figaro, 1er avril 1931, p. 4)

 

     « Pour le grand orgue de Sainte-Clotilde. Ce soir à 20h45 aura lieu dans la Basilique Sainte-Clotilde le 3ème concert pour aider à couvrir les frais de la réfection du grand orgue. Aux claviers, M. Marcel Paponaud, organiste de Saint-Bonaventure de Lyon et de la Société des Grands Concerts. Au programme, la 5ème Sonate de Bach, le Choral en si mineur de Franck etc. »

(Le Journal, jeudi 15 février 1934, p.4)

 

     « M. Marcel Paponaud, compositeur, déjà membre du Comité d'Enseignement du conservatoire national de Musique, organiste de l'église Saint-Bonaventure, a été nommé professeur d'orgue au conservatoire national de musique de Lyon. »

(Comoedia, 21 septembre 1934, p. 2)

 

     « A la cathédrale de Monaco, Marcel Paponaud, titulaire de la classe d'orgue du Conservatoire de Lyon, a interprété la Première Symphonie en fa majeur d'Emile Bourdon. »

(Le Ménestrel, 3 mai 1935, p. 155)

 

     « Inauguration des grandes orgues de Saint-Jean-Baptiste à Nice. Mgr Rémond, évêque de Nice, procédait, récemment, à la bénédiction solennelle des nouvelles orgues de l'église du Vœu (paroisse Saint-Jean-Baptiste). Cette bénédiction fut suivie d'un récital par M. Marcel Paponaud, organiste de Saint-Bonaventure et de la Société des Grands Concerts de Lyon, jeune maître qui jouit d'une très flatteuse réputation et qui sut prouver à ses auditeurs très nombreux que cette notoriété n'était point usurpée, mais qu'il la devait à de réels et très personnels mérites et qualités. Le programme, des plus varié, comportait Fantaisie et fugue en sol mineur, de J.-S. Bach, Ricercare (primo tono), de Palestrina. [Pourquoi a-t-on cru devoir écrire sous les notes explicatives de ce programme « Palestrina vécut toujours dans la pauvreté » ? alors que cette pauvreté de Palestrina doit être rangée parmi les faits légendaires ?] Musette, de J.-F. Dandrieu, Pièce héroïque, de C. Frank, Méditation, de M.-E. Bourdon, Moderato cantabile (VIIIème symphonie), de Widor, Carillon, de M. M. Paponaud, Cinq noëls originaux, de Ch. Tournemire, Allegro appasionato (Vème sonate), de Guilmant. Quelques morceaux de chant (soli et duo) entrecoupèrent le récital : Notre Père, de Busser, Air de la Création, de Haydn. (J'aime mieux passer sous silence les deux autres morceaux, dont l'un figurait au programme et dont l'autre fut ajouté, au cours de la cérémonie, car ils constituèrent une ombre, voire une tache au tableau, par ailleurs tout baigné de lumière.) Mais comme la partie de chant ne constituait heureusement qu'un intermède, je n'insiste pas. Il reste que nous avons eu, grâce à M. Paponaud, un récital modèle du genre, et que M. le chanoine Porcier, en dotant Saint-Jean-Baptiste d'un bel orgue a magnifiquement et harmonieusement parachevé l'œuvre de restauration et d'embellissement de son église, qu'en administrateur sage et avisé il a su mener à bonne fin en dépit des malheurs du temps, je veux dire de la crise financière cruciale qui sévit à Nice comme ailleurs. »

(La Croix, 11 mars 1936)

 

     « Hier, c'était la 8e Symphonie, un délicieux Concerto de Boccherini où Maurice Maréchal a fait admirer sa virtuosité et le charme rare de sa sonorité. Il a présenté, en outre, un intéressant Concerto de Darius Milhaud. Deux Pièces de Jean Langlais pour orgue et orchestre ont été révélées par Marcel Paponaud qui a fait applaudir sa maîtrise. »

(L'Art musical, 21 février 1936, p. 384)

 

     « L'exécution splendide de la 9e Symphonie a clos le cycle des présentations beethovénienne de l'Orchestre des Grands Concerts. [...] Quelques jours plus tard, c'était le grand Jean-Sébastien, dont le Cercle choral J.-S. Bach de Genève, sous la direction de F. Bodet et avec le concours de Marcel Paponaud, exécutait deux Motets de caractère différent, l'un pénétré de tendresse, l'autre de joie vibrante, mais avec une égale ferveur et un style d'une égale perfection. Peut-être eût-on désiré plus nombreux ces adeptes du Cantor de Leipzig, mais leurs voix sans être d'une qualité supérieure sont cultivées et disciplinées. Elles doivent leur valeur d'ensemble à un musicien attentif, M. Bodet, que l'auditoire a salué, comme ses chanteurs, d'acclamations répétées. Marcel Paponaud a fait preuve, dans l'exécution de pièces du maître organiste de Saint-Thomas du talent que les Lyonnais apprécient toujours davantage. » Henri Martin

(L'Art musical, 20 avril 1936, p. 580)

 

     « Dans l'œuvre intéressante et diverse de l'annécien bien connu Emmanuel Ritz (1882-1958), le conférencier a choisi une page de jeunesse dédiée à sa mère, puis il joue une œuvre intitulée Au pays de saint François de Sales, écrite par Marcel Paponaud, retraité après avoir été professeur d'orgue au conservatoire de Lyon. »

(Revue Savoisienne, Annecy, 1987, p.8)

Collecte réalisée par Olivier Geoffroy

(août 2019)

 

 

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