Les buffets d'orgues postiches

Les buffets d'orgues postiches

Dans de nombreuses régions de France, on trouve de fausses façades d'orgues avec des tuyaux postiches (la plupart du temps en rondins de bois peints) destinées à cacher un harmonium ou un orgue à cylindres. Les petites paroisses, par manque de place ou de moyens, s'offraient ainsi l'illusion de posséder un instrument d'une réelle importance.

Il convient de distinguer ces buffets postiches des harmoniums à façade de tuyaux ainsi qu'on en rencontre aujourd'hui encore dans certaines églises (chez les facteurs français, Dumont-Lelièvre s'en était fait une spécialité). Ceci est d'ailleurs plus fréquent pour les harmoniums de deux claviers et pédalier (par exemple « modèle 30 » ou « modèle spécial » de Roethinger).

Plus rarement, on trouve des buffets vides qui ont, par le passé, abrité une partie instrumentale véritable, détruite ou pillée en raison du vandalisme, des conflits armés, de bombardements...

Voici une liste non exhaustive de buffets postiches (qui ne tient pas compte des nombreux positifs de dos postiches du XIXème siècle qui cachent une console indépendante, ni des faux buffets symétriques que l'on rencontre assez fréquemment dans le sud de la France). Apports complémentaires bienvenus !

AUBE :

Saint-Mards-en-Othe, église Saint-Médard.

CALVADOS :

Courseulles, église Saint-Germain (surmonte un polyphone Debierre).

CREUSE :

Ahun, église Saint-Sylvain.

CÔTES-D’ARMOR :

Buhulien, église Sainte-Marguerite.

Lanrivain, église Saint-Grégoire.

Pont-Melvez, église Saint-Jean-Baptiste.

Pouldouran (La-Roche-Jaudy), église Saint-Bergat.

Trédarzec, église Saint-Pierre.

Tréguier, chapelle des Paulines.

HAUTES-ALPES :

Abriès, église Saint-Pierre.

MEURTHE-ET-MOSELLE :

Charmes-la-Côte, église de la Nativité de la Vierge.

Fléville-devant-Nancy, église Saint-Pancrace.

Olivier Geoffroy

(octobre 2019)