Eugène COOLS
(1877 – 1936)

 

Né à Paris le 27 mars 1877, Eugène Cools a effectué ses études musicales au Conservatoire de Paris où il a suivi les classes de Gedalge, Fauré et Widor. Assistant de Gedalge dans sa classe de contrepoint et de fugue à partir de 1907 jusqu’à 1923, il enseigne également l'analyse harmonique et la construction musicale à l’Ecole Normale de Musique dès sa création en 1919. Parmi ses élèves figurent, entre autres musiciens, le compositeur basque José Antonio de Donostia (1886-1956) et le pianiste brésilien Joao de Souza Lima (1898-1982). Parallèlement il est critique au Monde Musical et succède en 1927 à Max Eschig à la tête des Editions musicales Max Eschig.

En 1906, avec Guy Ropartz il est l’un des lauréats, du concours Crescent pour sa Symphonie en ut mineur, op. 59 (Eschig). Jouée le 20 janvier 1907 aux Concerts Colonne, elle remporte un vif succès, les critiques ne manquant pas de souligner "un beau et remarquable début" même "si les idées ne sont pas toujours très originales, elles sont très nettement et très fortement exprimées."

Eugène Cools a écrit une oeuvre comportant plus d’une centaine de numéro d’opus, éditée en grande partie chez Eschig, avec cependant quelques partitions parues chez Leduc, Sénart, Schott, Coutarel, Andrieu et Rouart-Lerolle. On relève au sein de son catalogue plusieurs oeuvres pour orchestre : une Ouverture Symphonique, des poèmes symphoniques (La mort de Chénier, Hop-Frog), un Prélude pour la Mort de Tintagiles et de la musique de scène (Hamlet, Le Souper de Noël, Le Jugement de Midas) ; de la musique concertante parmi laquelle un Poème pour piano et orchestre joué aux Concerts Poulet en 1928, dont René Dumesnil dit qu’il est "d’une fine et sensible poésie", une Nocturne pour violon et orchestre, un Poème pour alto et orchestre (avec réduction pour alto et piano qui était inscrite aux concours du Conservatoire en 1909), 2 Pièces russes pour violon et orchestre ; de nombreuses pages pour piano : Menuet lent, Nos Filles reçoivent, 5 Petites pièces, " Nico et Mitou " 8 Pièces faciles, 5 Pièces intimes... ainsi que plusieurs transcriptions pour piano de ses oeuvres orchestrales (Hop-Frog, Musique pour Hamlet, Pavane, Prélude pour la mort de Tintagiles...) ; de la musique de chambre, par laquelle on trouve un Poème pour alto et piano qui fut aux concours du Conservatoire en 1909 et 1918, un Concertstück pour basson et piano (id. 1910), un Allegro de concert pour trombone et piano (id., 1911), un Solo de concours pour cornet et piano (id., 1912), un Prélude et danse pour hautbois et piano (id. 1913), une Sonate pour flûte et piano, une Sonate pour violon et piano, un Lied pour violoncelle et piano, une Sérénade toscane pour violoncelle et piano, un Quatuor à cordes, un Quintette avec piano... On lui doit encore de nombreuses mélodies (Basilia, L’Amour a chanté, La Nuit, Lassitude, Nuit d’exil, Sérénade d’Arlequin séducteur, Tristesse...), deux opéras : Kymris, Le Jugement de Midas, un ballet Lydia , un drame lyrique en 6 tableaux : Jellulura, une pastorale en un acte avec Gabriel Motoya Narcisse et une douzaine d’opérettes ou comédies musicales : François réserviste, Le Dîner de Pierrot, Les Violettes de la Malmaison, Musette, Ravioli aubergiste, Souper de Noël...

Signalons également les arrangements des Valses de Vienne de Strauss père et fils (1933, Théâtre de la Porte-Saint-Martin) et de l’opéra-bouffe Beaumarchais d’André Baugé et Rossini (1931, Théâtre des Variétés à Marseille) et un Traité de contrepoint (Paris, c. 1913)

Eugène Cools est mort le 5 août 1936 à l’Isle-Adam (Val-d’Oise). Sa fille, Denise Cools, également musicienne, mais encore poète et écrivain, est notamment l’auteur d’un recueil de poèmes : La Palette (Paris, Albert Messein éditeur, 1926) et d’un roman : Pour une dame qui se croyait vivante (Paris, éditions du Tambourin, 1931). Le compositeur espagnol Ernesto Halffter (1905-1989) a mis en musique, dans sa suite pour piano et chant L’Hiver de l’Enfance, 4 de ses poèmes  : Le Lit laqué blanc, La Chanteuse, Le chat en étoffe et Ronde (Eschig ME4567, 1928-1934). Une autre de ses filles, Janine Cools, morte jeune à peine âgée d'une trentaine d'années en novembre 1935, était une pianiste concertiste de grande valeur. Premier prix du Conservatoire de Paris en 1928 (classe de Marguerite Long), dédicataire des Arabesques d'Alexandre Tansman (1930), de la Sonata per pianoforte d'Ernesto Halffter (1934) et du Nocturne (1935) de Henri Sauguet, on lui doit notamment la création des Saudades das selvas brasileiras de Villa Lobos à Paris (salle Chopin) le 14 mars 1930 et des Cinq Impressions de Tansman à Paris en 1934.

Denis Havard de la Montagne (décembre 2004 - juin 2013)

Fichier MP3 Eugène Cools, Sicilienne pour flûte et piano, op. 77, dédiée “ à Henri Bouillard” (Paris, Max Eschig, 1909) fichier audio par Max Méreaux (DR.)

 


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