Ignatz MOSCHELÈS
pianiste, chef d'orchestre, compositeur

(Prague, 23 avril 1794 – Leipzig, 10 mars 1870)


Ignatz Moschelès
Ignatz Moschelès,
d'après L. von Montmorillon, Münich, 1820
( Bnf/Gallica ) DR

 

Mozart venait de mourir en 1792. Hummel était né quelques années auparavant, en 1778, tout juste à temps pour devenir l’élève de ce divin maître et, conformément aux précieuses traditions, que seul il avait reçues, fonder la grande école du piano en Allemagne.

Moschelès est né en 1794 ; et, ainsi que sa naissance semblait l’y prédestiner, il fut le chef d’une autre école, qui devait se greffer sur celle de Mozart, continuée et vulgarisée par Hummel. Ce n’est pas, sans doute, une création que fit Moschelès, mais ce fut une modification progressive et d’une haute portée. N’oublions pas que le génie de Beethoven avait passé par là, que Moschelès l’avait étudié, et qu’il s’en était inspiré. Moschelès fut donc bien, comme nous l’avons dit tout d’abord, un chef d’école.

Avant tout, examinons dans quelles conditions et par quel mobile matériel ces transformations artistiques ont eu lieu, et recherchons les causes qui ont déterminé et dirigé les progrès du piano. La nature de l’instrument que le virtuose compositeur a sous les doigts arrête ou provoque l’essor de ses inspirations. Mozart n’avait eu pour interprète de son génie que le clavecin, instrument borné dans son étendue et tout à fait insuffisant sous le rapport du volume et de la qualité du son. Le piano avait succédé au clavecin quand Hummel a pu mettre largement en pratique les principes qu’il tenait de Mozart. Les améliorations apportées à la facture du piano élevèrent cet instrument au plus haut degré de perfection, comme sonorité, comme fini de mécanisme et comme étendue orchestrale. Moschelès fut donc tout naturellement amené à pousser plus loin les moyens d’exécution en raison de la puissance que l’instrument avait acquise. On sait quels furent les développements que, par les mêmes raisons, Chopin, Thalberg et Liszt ont donné à l’art de jouer le piano ; le premier en a fait un instrument chanteur en assouplissant son clavier aux mille délicatesses de la fantaisie ; les deux autres lui ont donné les cent voix de l’orchestre.

Quant à Moschelès, qui seul doit nous occuper ici, en offrant quelques détails sur sa vie d’artiste, nous allons expliquer comment, par le point de départ même, par la profondeur et la persévérance de ses études, il est arrivé à jouer, dans l’art instrumental, ce rôle important qui lui assure une renommée impérissable dans le monde musical.

Ignace Moschelès est né à Prague en 1794. Ses premières études musicales furent dirigées par des musiciens médiocres. Mais à l’âge de dix ans, il fut confié par son père, négociant israélite, aux soins de Denis Weber, savant musicien et directeur du conservatoire de Prague. Cet habile professeur le mit à l’étude exclusive des œuvres de Mozart, puis de celles de Hændel et de Sébastien Bach. Les sonates de Clémenti formèrent le complément de son éducation primaire. Le jeune élève, par ce travail fécond et raisonné, acquit bientôt un talent remarquable, qui lui permit de figurer avec succès dans les concerts à l’âge de douze ans. C’est, du reste, à cette base solide de sa première instruction musicale, qu’il faut attribuer le caractère sérieux et large de son talent.

A cette époque, il fut conduit par son père à Vienne pour prendre des leçons de contre-point d’Albrechtsberger. Il reçut aussi des conseils du célèbre Salieri pour la composition idéale. Son jeune talent avait nativement le cachet de la distinction et de l’originalité. A seize ans, il pouvait être classé parmi les pianistes-compositeurs de premier ordre. Ses œuvres se faisaient remarquer par des recherches de mécanisme d’un très-grand effet, et son jeu en tirait un merveilleux parti. En 1818, il commença à voyager en Allemagne, et partout il excita l’étonnement et l’enthousiasme. Telle est l’impression qu’il produisit à Paris en 1820. On peut dire qu’il y fit une révolution dans l’art du piano.

Il possédait la faculté d’improviser avec un art infini. Il était, dans ce genre, le seul rival à opposer à Hummel. Ses improvisations sur des thèmes qui étaient donnés, terminaient triomphalement tous ses concerts.

Nous devons signaler encore ici l’influence de l’instrument sur l’artiste qui le joue. Les pianos français, beaucoup plus résistants sous le doigt que les pianos allemands, fort légers de clavier et poussés au brillant, ont aussi une qualité de son plus ronde, plus vibrante et prêtant plus au moyen de chanter sur l’instrument. Aussi, le jeu et même la composition de Moschelès se modifièrent par l’usage des pianos de France et d’Angleterre. Son exécution devint moins rapide, moins superficielle et plus articulée, mieux accentuée. Cette transformation est sensible quand on compare sa fantaisie sur la Marche d’Alexandre, son plus beau triomphe à son arrivée en France, avec sa fantaisie sur l’air au Clair de la Lune qu’il composa à Paris. A chaque œuvre qu’il produisait, on voyait sa manière grandir, son jeu s’élargir, sa diction se colorer. Quant à ses compositions, depuis ses trois Allegri di Bravura (la Force, la Légèreté et le Caprice), ses études, son troisième Concerto en sol mineur, son style devient de plus en plus grandiose et magistral.

A l’apogée de sa réputation, il s’est fixé à Londres, en 1821 ; il devint bientôt professeur au conservatoire de cette ville : il y forma beaucoup d’élèves distingués, à la tête desquels il faut placer Litolff, grand pianiste et grand compositeur, que Paris possède depuis plusieurs années.

En 1846, on lui offrit la place de professeur au conservatoire de Leipsick, et l’attrait de s’y trouver réuni à son intime ami Mendelssohn l’engagea à accepter. C’est là qu’il a passé le reste de sa vie et qu’il a formé encore d’excellents élèves, au nombre desquels il faut citer M. Brassin, aujourd’hui professeur au conservatoire de Bruxelles.

Moschelès a écrit plus de cent œuvres pour piano seul ou avec orchestre, plusieurs morceaux d’ensemble et des symphonies. Ses chefs-d’œuvre sont ses concertos, œuvres classiques ; son septuor pour piano, violon, flûte, deux cors et violoncelle ; son duo pour deux pianos ; ses Allegri di Bravura et sa sonate mélancolique. Ses études ; sa fantaisie avec orchestre, les Souvenirs d’Irlande ; les variations sur la Marche d’Alexandre et sur l’air : au Clair de la Lune.

Moschelès a été contemporain de Hummel, et bien que sa musique soit moins populaire, il a été son émule. Il est son successeur comme chef d’école.

Hummel était très-savant ; mais c’était aussi un génie fécond, élégant et d’un grand prestige sur le public. Moschelès, non moins savant, était un génie plus sévère et moins prime-sautier. Dans les œuvres de Hummel, la trace de la science disparaît. Moschelès dans ses ouvrages ne la dissimule pas. Aussi sa musique a-t-elle eu moins de popularité. Mais, dans l’école du piano, son règne n’en sera pas moins durable. Ses études et ses concertos resteront des œuvres classiques et indispensables dans l’enseignement, tant qu’on jouera du piano, et il est à croire qu’il y en a encore pour longtemps.

Amédée Méreaux
in Marmontel, Variétés littéraires et musicales…,
Paris, Calmann Lévy, 1878, pp. 132-135,
coll. Max Méreaux





Notice par Fétis


MOSCHELES (IGNACE), virtuose sur le piano et compositeur célèbre, doit être considéré comme un des principaux fondateurs de l’école moderne du piano. Fils d’un négociant israélite, il naquit à Prague le 30 mai 1794. Ses premiers maîtres furent des musiciens obscurs, nommés Zahradha et Zozalsky ; mais en 1804 il reçut une éducation plus digne de ses heureuses dispositions chez Denis Weber, directeur du conservatoire de Prague. Ce maître distingué occupa les premiers temps de l’instruction de son élève en lui faisant exécuter les œuvres de Mozart, qui furent suivies de celles de Hændel et de Jean-Sébastien Bach. La prodigieuse facilité et le travail assidu de Moschelès eurent bientôt triomphé des difficultés de ces compositions, et la tête du jeune artiste s’accoutuma de bonne heure aux combinaisons de leur vigoureuse harmonie. C’est à cette éducation sérieuse qu’il faut attribuer le style élevé qu’il prit lui-même plus tard dans ses propres ouvrages. Les sonates de Clementi devinrent aussi pour Moschelès l’objet d’une étude constante, et contribuèrent à lui donner le brillant et l’élégance qu’il fit admirer dans son exécution. A peine parvenu à l’âge de douze ans, il parut en 1806 dans les concerts publics de Prague, et y obtint des succès qu’aurait envié un artiste consommé. On reconnut alors la nécessité de l’envoyer à Vienne, où les moyens d’instruction et les beaux modèles se trouvent réunis. Déjà il avait fait quelques essais de composition sans autre guide que son instinct ; arrivé dans la capitale de l’Autriche, il y prit des leçons d’harmonie et de contrepoint chez Albrechtsberger, et fut dirigé dans la partie esthétique de l’art par les conseils de Salieri, qui l’avait pris en affection. A peine âgé de seize ans, il commença à fixer sur lui l’attention des artistes à Vienne et à briller dans les concerts. Meyerbeer était alors dans cette ville et se faisait remarquer comme pianiste. La rivalité qui s’établit à cette époque (1812) entre ces jeunes artistes n’altéra jamais les sentiments d’amitié qu’ils s’étaient voués réciproquement, mais aiguillonna le zèle de tous deux et hâta leurs progrès. Infatigable dans l’étude, Moschelès, qui se proposait de modifier l’art de jouer du piano, et d’y introduire des hardiesses inconnues à ses devanciers, s’attachait de préférence à des recherches sur les moyens de varier les accents et les qualités du son par le tact. Il y trouva beaucoup d’effets nouveaux qui étonnèrent le monde musical lorsqu’il sortit de Vienne pour parcourir l’Allemagne et les pays étrangers. En 1810, il entreprit son premier voyage, et se fit entendre à Munich, Dresde, Leipsick, et dans quelques autres grandes villes. Partout les applaudissements les plus vifs l’accueillirent. De retour à Vienne, il reprit ses travaux, et perfectionna, par un travail constant, les qualités spéciales qui venaient de le signaler comme le créateur d’une école nouvelle. Après avoir parcouru en 1820 l’Allemagne du Rhin, la Hollande et les Pays-Bas, il arriva à Paris, où la nouveauté de son jeu produisit une vive sensation, et fut le signal d’une transformation dans l’art de jouer du piano. Plusieurs concerts donnés à l’Opéra par Moschelès attirèrent une affluence extraordinaire d’amateurs ; les applaudissements furent prodigués à l’artiste, et les jeunes pianistes s’empressèrent d’imiter les qualités les plus remarquables de son talent. Ce n’était pas seulement par sa brillante exécution que Moschelès prenait dès lors une position élevée ; son mérite comme compositeur le classait aussi parmi les maîtres les plus distingués qui ont écrit pour le piano. Si sa musique, trop sérieuse pour les amateurs de cette époque, n’a point obtenu de succès populaire, elle est considérée par les connaisseurs comme des productions où l’excellence de la facture égale l’élégance de la nouveauté des idées. Bien des œuvres qui jouissent maintenant de la vogue seront depuis longtemps oubliées, quand plusieurs concertos, trios, et études de Moschelès vivront encore avec honneur dans l’estime des artistes.

Après un long séjour à Paris, Moschelès se rendit à Londres, où ses succès n’eurent pas moins d’éclat ; il y devint un des maîtres favoris de la haute société, et depuis ce temps (1821), il s’y fixa, jouissant de l’estime publique, autant par ses qualités personnelles que par ses talents. En 1823, il voulut revoir sa famille, et traversa l’Allemagne, se faisant entendre à Munich, Vienne, Dresde, Leipsick, Berlin et Hambourg. Partout il fut accueilli par de vifs applaudissements. Déjà une tendance nouvelle se faisait apercevoir dans son jeu ; son style devenait plus grand, plus mâle, et le genre de ses nouveaux ouvrages participait de cette transformation, qui s’est complétée depuis lors, et qui a fait de Moschelès le compositeur allemand, pour le piano, le plus classique de son époque. Les voyages qu’il a faits en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, en Allemagne, dans les Pays-Bas et à Paris, ont toujours été pour lui des occasions de brillants succès. Il s’est distingué d’ailleurs de beaucoup de virtuoses de notre temps par des connaissances étendues dans son art : il est du petit nombre de pianistes qu’on peut appeler grands musiciens, et sa mémoire est meublée des œuvres des maîtres les plus célèbres des époques antérieures. Personne n’a connu mieux que lui le style d’exécution qui convient à la musique de chacun de ces maîtres, même les plus anciens, et n’a su aussi bien varier sa manière à propos. Il a fourni une preuve éclatante de cette aptitude dans d’intéressantes séances données à Londres. Tour à tour il y a fait entendre des pièces de Bach, de Scarlatti, de Hændel, de Haydn, de Mozart, de Clementi, de Woelfl, de Beethoven, enfin des hommes les plus illustres de tous les temps et de toutes les écoles sans oublier les jeunes et hardis novateurs de nos jours ; et dans chaque chose il n’a pas excité moins d’étonnement par son habileté à transformer son style, que par le goût et l’expérience qui lui en faisaient saisir la propriété spéciale.

L’art d’improviser a été dans le talent de Moschelès une rare faculté développée par le travail et par la méditation : la richesse d’idées qu’il y faisait paraître, les ressources qu’il y déployait étaient même si prodigieuses, que des doutes ont quelquefois été manifestés sur la spontanéité de ses inspirations ; quelques personnes ont cru que le cadre au moins des fantaisies qu’il improvisaient était tracé d’avance ; mais il suffit d’avoir entendu l’artiste répéter plusieurs fois ces opérations singulières de l’esprit, et de lui voir y jeter une remarquable variété, pour acquérir la preuve du travail instantané de son imagination. L’ordre qu’il mettait dans ses idées pendant l’improvisation était sans doute le fruit de l’étude et de l’expérience : on peut le comparer à celui qu’un orateur de talent établit dans ses discours. Le sujet de l’improvisation étant donné, l’artiste doué de ce talent en saisit à l’instant les ressources, et y établit une gradation d’intérêt qui se soutient jusqu’au bout : que du sein de cet ordre parfait jaillissent à chaque instant des éclairs inattendus, c’est ce qui distingue la musique improvisée de la musique écrite. Peu d’artistes possèdent un talent si précieux : aucun ne l’a porté plus loin que Moschelès. Je l’ai vu, à Bruxelles, vers la fin de 1835, recevoir à la fois, dans un concert, trois thèmes parmi lesquels il devait choisir celui de son inspiration : mais il les traita successivement tous les trois, puis les réunit dans un travail exquis, les faisant passer alternativement d’une main à l’autre, et se servir mutuellement d’accompagnement, sans qu’il y eût un seul instant d’hésitation, et sans que la progression d’intérêt s’arrêtat. Ce triomphe du talent fut accueilli par des applaudissements frénétiques. Pour moi, j’avoue que je croyais à peine à ce que je venais d’entendre. Pendant son long séjour à Londres, Moschelès avait rempli les fonctions de professeur de piano à l’Académie royale de musique, et avait été un des membres directeurs des concerts de la Société philharmonique. En 1840, cédant aux instances de Mendelsssohn, il accepta la position de professeur de piano au Conservatoire de Leipsick, et depuis lors il s’est fixé dans cette ville avec sa famille. Au nombre des ses bons élèves qu’il y a formés on remarque M. Brassin.

Parmi les plus belles compositions de Moschelès, il faut placer en première ligne les concertos en sol mineur (n°3), en mi (n°4), en ut (n°5), le concerto fantastique et le concerto pathétique ; le grand sextuor pour piano, violon, flûte, 2 cors et violoncelle (op. 35), le grand trio pour piano, violon et violoncelle, l’excellent duo pour deux pianos, la sonate caractéristique (op. 27), la Sonate mélancolique (op. 49), les allégros de bravoure (dédiés à Cramer), les deux suites d’Études, les études de concert, op. 111, ses sonates pour piano et violon, et, dans un autre genre, la fantaisie des Souvenirs d’Irlande, morceau aussi remarquable par la fraicheur et l’élégance que par le mérite de la facture. Lorsque Moschelès réunit l’orchestre au piano, il sait lui donner un intérêt soutenu, sans rien diminuer de l’importance et du brillant de la partie principale : ce mérite est fort rare, et les plus célèbres artistes ont souvent échoué devant les difficultés du problème ; car ou l’instrument concertant résume tout en lui, et laisse à l’accompagnement une harmonie sans valeur, ou l’instrumentation devient une symphonie dans laquelle le piano n’exécute que sa partie, comme le violon ou le hautbois. Schlesinger a publié à Paris les œuvres complètes de Moschelès pour le piano : cette collection, souvent réimprimée dans les principales villes de l’Europe, renferme les ouvrages suivants. PIANO ET ORCHESTRE : 1° Concerto de société avec quatuor ou petit orchestre, op. 45. – 2° Deuxième concerto (en mi bémol), op. 56. – 3° Troisième idem (en sol mineur), op. 58. – 4° Quatrième idem (en mi), op. 61. – 5° Cinquième idem (en ut), op. 87. – 6° Concerto fantastique, n°6 (en si bémol), op. 90. – 7° Concerto pathétique, n°7 (en ut mineur), op. 93. - 7°(bis) Concerto pastoral. – 8° Marche d’Alexandre variée, op. 32. – 9° Rondo français concertant, pour piano et violon, avec orchestre, op. 48. – 10° Fantaisie et variations sur l’air : Au clair de la lune, op. 50. – 11° Souvenirs d’Irlande, fantaisie, op. 69. – 12° Fantaisie sur des airs de bardes écossais, op. 80. – 13° Souvenirs de Danemark, fantaisie sur des airs nationaux danois, op. 83. – PIANO AVEC DIVERS INSTRUMENTS : 14° Sestetto pour piano, violon, flûte, 2 cors et violoncelle, op. 35. – 15° Grandes variations sur une mélodie autrichienne, avec 2 violons, alto, violoncelle et contrebasse, op. 42. – 16° Grand rondo, brillant, idem, op. 43. – 17° Grand septuor pour piano, violon, alto, clarinette, cor, violoncelle et contrebasse, op. 88. – 18° Fantaisie sur un air bohémien pour piano, violon, clarinette et violoncelle, op. 46. – 19° Introduction et variations concertantes pour piano, violon et violoncelle, op. 17. – 20° Grand trio pour piano, violon et violoncelle, op. 84. – 21° Duos pour piano et divers instruments, op. 34, 37, 44, 63, 78, 79, 82. – PIANO SEUL : 22° Pièces à 4 mains, op. 30, 31, 32, 33, 47. – 23° Sonates pour piano seul, op. 4, 6, 22, 27, 41 et 49. – 24° Rondeaux, op. 11, 14, 18, 24, 51, 52, 54, 61, 66, 67, 68, 74, 85. – 25° Fantaisies, op. 13, 38, 57, 68, 72, 75, 87, 94, 114. – 26° Polonaises, op. 3, 19, 53, 108. – 27° Divertissements, caprices et pièces diverses, op. 9, 25, 26, 28, 55, 58, 62, 65, 89. – 28° Études, op. 70 liv. et 2, op. 95, 111, ouvrages remarquables en leur genre. – 29° 50 préludes, dans tous les tons majeurs et mineurs, op. 73. Moschelès a écrit des symphonies pour l’orchestre, qui ont été exécutées à Londres, mais qui, je crois, n’ont pas été publiées. Il a traduit de l’allemand en anglais le livre de Schindler sur Beethoven, auquel il a ajouté une préface, des lettres de l’illustre compositeur et de ses amis, tirées de l’écrit de Ries et Wegeler, ou de sources originales, de(s) détails sur les derniers moments de Beethoven, sur ses funérailles et de(s) notes. L’ouvrage a pour titre : Life of Beethoven including his correspondence with his friends, numerous caracteristic traits, and remarks on his musical works ; Londres, Henri, Colburn, 1841, 2 vol., in-8, avec le portrait de Beethoven lithographié, un fac-simile de sa notation et de son écriture.

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Ce grand artiste est mort à Leipzig le 10 mars 1870. Peu d'années après, sa veuve a publié, en consultant les papiers laissés par lui, une biographie pleine d'intérêt de son mari : Aus Moscheles' Leben, nach briefen und tagenbüchern, herausgegeben von seiner frau (la Vie de Moscheles racontée par sa veuve, d'après sa correspondance et ses tablettes journalières), 2 volumes in-8°.

François-Joseph Fétis,
in Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique
Paris, Firmin Didot, tome 6 (1867), pp. 211-214 et suppl. par Pougin, tome 2 (1880), p. 245

 

Ajoutons à ce catalogue la pièce pour piano L'Enjouement, Etude, parue in : J. Fétis et J. Moschelès, Méthode des méthodes de piano, analyse des meilleurs ouvrages qui ont été publiés sur l'art de jouer cet instrument, Paris, Maurice Schlesinger, 1837. [numérisation et Fichier MP3 fichier MP3 par Max Méreaux] DR.

 


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