Mel BONIS
(1858 – 1937)



Mel Bonis
Mel Bonis à 17 ans par le peintre Corbineau
( coll. Association Mel Bonis )

Eléments biographiques

Mel Bonis est le pseudonyme de Mélanie Bonis. Pourquoi ce pseudonyme? Parce que de son temps, le travail d'une femme en matière de composition musicale ne pouvait pas être pris au sérieux.

Mélanie naît le 21 janvier 1858 dans le quatrième arrondissement de Paris. Elle est issue d'une famille modeste de la petite bourgeoisie parisienne. Son père est contremaître en horlogerie, sa mère, passementière. Elle est une enfant vive, joyeuse et intelligente, bonne élève à l'école. Elle reçoit une éducation religieuse très stricte et ressent bientôt une grande ferveur et une grande piété.

Rien ne la prédispose à une destinée musicale. Comme il y a un vieux piano dans l'appartement de ses parents, elle s'initie de manière autodidacte jusqu'à l'âge de 12 ans dans un contexte familial plutôt hostile. Elle reproduit au piano tous les airs qu'elle connaît et improvise à longueur de journée, ce que sa mère considère comme une source de bruit plutôt dérangeante. On dit que cette femme sévère aurait plusieurs fois claqué le couvercle sur les doigts de l'enfant! Mélanie est même invitée un jour à l'anniversaire d'une petite fille comme "tapeuse", pour remplacer le pianiste chargé d'égayer et de faire danser les enfants.

Jusqu'au jour où un ami de ses parents, Jacques Maury1X, corniste à l'Opéra, futur professeur de cornet à piston au Conservatoire de Paris, remarque le talent musical naturel de la petite fille et insiste pour que lui soit offert un enseignement musical classique. Elle a 12 ans quand ses parents cèdent et lui offrent enfin des leçons de piano et de solfège. Elève exceptionnelle, elle dépassera bientôt ce premier maître, et elle sera présentée à César Franck qui lui donnera à son tour des leçons de piano, l'initiera à la composition, et ouvrira pour elle les portes du Conservatoire en décembre 1876.

Amédée Hettich
Amédée Hettich
( coll. Association Mel Bonis )

Mélanie suit les classes d’écriture d’Ernest Guiraud - successivement harmonie et composition -, la classe d’accompagnement au piano d’Auguste Bazille, et, comme auditrice assidue, la classe d’orgue grâce à l’invitation répétée de César Franck (qui rêvait d’enseigner la composition aux élèves de son collègue Ernest Guiraud). Elle partage les mêmes bancs que Debussy et Pierné Elle sera toujours très bien notée par ses professeurs et obtiendra un second prix d’accompagnement au piano (1879) puis un premier prix d’harmonie (1880). Elle est malheureusement mentionnée comme démissionnaire sur les registres du conservatoire à la fin de l’année 1881.

C'est là qu'elle fait la connaissance d'Amédée Hettich (1856-1937), un élève de son âge appelé à devenir un grand nom du monde du chant. Le jeune homme, de son côté, suit la classe de chant de Nicolas Masset, la classe d’opéra comique de Antoine Ponchard, et la classe de "solfège chanteurs " de ce pauvre Adolphe Danhauser qui se plaignait de cette classe en général : " Je dois constater que je n’ai reçu cette année que des élèves qui savent à peine le nom des notes " et de cet élève en particulier. Amédée Hettich obtiendra en 1882 deux premiers accessits dans ces deux disciplines de chant.

Albert Domange
Albert Domange
( coll. Association Mel Bonis )

De l'amour interdit de Mel Bonis et d'Hettich naîtront, sur une très longue période, des mélodies et des chœurs, textes de Hettich, musique de Mel Bonis. C’est lui qui l’aidera à faire valoir sa musique et qui lui ouvrira les portes des grands éditeurs parisiens.

La démission de Mélanie est liée, dit la tradition familiale, au désir de ses parents de lui faire quitter le milieu musical ainsi que ce prétendant chanteur jugés aussi dangereux l’un que l’autre, pour exercer un métier plus féminin et plus rassurant – la famille parle de couture -, et surtout pour faire un beau mariage. Mélanie épouse en 1883 Albert Domange, riche industriel, de 25 ans son aîné, deux fois veuf et père de cinq garçons. Sur toute cette période, des lettres de son professeur Ernest Guiraud prouvent qu’elle n’a jamais vraiment perdu contact avec le travail musical, mais, entre le premier morceau, Impromptu pour piano, 1881, et la série importante des parutions pour piano chez l’éditeur parisien Leduc à partir des années 1890, rares sont les compositions qui nous sont parvenues.

Au cours de ces années 1890, Mélanie et Hettich se sont retrouvés : il était un éminent rédacteur du journal l’Art musical de l’éditeur Leduc chez qui paraissaient ses compositions à elle ; elle a collaboré à sa célèbre collection "les airs classiques " dont le premier volume est paru en 1899 chez Rouart et Lerolle, collaboration dans l’ombre : sa belle fille, la harpiste Françoise Domange, disait à ce propos : "elle était son nègre" ; enfin, l’épisode le plus tragique de cette union, Mélanie et Hettich ont eu ensemble un enfant, une petite fille prénommée Madeleine dont l’existence restera secrète dans la famille Domange jusqu’à la guerre de 1914 et dont la filiation ne sera révélée que beaucoup plus tard.

Mel Bonis tente de survivre à cette situation dramatique et à ces douloureux cas de conscience par la prière et la création musicale.

 

Une oeuvre abondante

Buste de Mel Bonis
Buste de Mel Bonis sculpté par Maureen Brow de Colstoum
( coll. Association Mel Bonis )

Le corpus de l’œuvre de Mel Bonis se compose d’environ 300 pièces pour des formations diverses : piano (pièces de concert, pièces poétiques, pièces pittoresques, danses, quatre mains et deux pianos), orgue (25 morceaux avec ou sans pédale obligée), musique de chambre (notamment un septuor intitulé Fantaisie pour piano, quatuor à cordes et 2 flûtes, trois Sonates, pour violon et piano, flûte et piano, et violoncelle et piano, un Septuor à vents, deux Quatuors pour cordes et piano, plusieurs Duos, Trios et Quatuors pour formations diverses qui constituent des œuvres majeures), mélodies, chœurs (chœurs de femmes profanes, chœurs religieux dont une vingtaine de motets, une messe et un Cantique de Jean Racine), pièces d’orchestre (cycle prestigieux des femmes de légende ; petites suites de valses d’époque), pièces pédagogiques pour piano, etc...

Un tempérament hypersensible, un caractère studieux et volontaire et une intelligence aiguë ajoutés à une destinée à la fois brillante et tragique, tout cela donne le ferment d’une œuvre magistrale que nous nous attachons à faire reconnaître auprès du plus grand nombre de bons musiciens de par le monde. Mel Bonis écrit dans la veine post-romantique. On sent dans sa musique l’influence de ses contemporains, celle de Franck, de Fauré, de Saint-Saëns, et en même temps, elle est reconnaissable entre toutes par ses originalités harmoniques et rythmiques, par sa verve et sa sensualité, par la profondeur de son discours.

Depuis les pièces légères jusqu'aux cantiques mystiques, depuis les pièces pour les enfants jusqu'aux œuvres concertantes, l'œuvre de Mel Bonis est aussi variée qu'abondante. Elle se caractérise par sa force d’inspiration que nourrit un psychisme hypersensible, une âme mystique et passionnée. C’est une musique qui joue des harmonies et des rythmes en une palette originale et savante. Elle se teinte d’impressionnisme, d’orientalisme… Malgré la facilité et la vivacité de son inspiration, Mel Bonis travaille en profondeur tout ce qu'elle écrit, corrige inlassablement, même après impression et se montre difficilement satisfaite du résultat. Les manuscrits qui nous sont restés en témoignent. Les indications pour l'interprétation, tous les détails de nuances et de tempos sont notés de sa main avec précision. Certaines œuvres sont écrites sur la durée. On sait par exemple qu'elle a travaillé pendant cinq ans sur le quatuor en Si bémol. L'étude chronologique de l'oeuvre montre qu'elle menait toujours de front un "chantier" important et des travaux plus courts ou plus faciles qui diversifiaient sa réflexion et lui permettaient de prendre du recul.

 

Femme et compositeur

Mel Bonis à quarante ans
Mel Bonis à l'âge de 40 ans, vers 1900
( coll. Association Mel Bonis )

Le fait d’être une femme était à l’époque un handicap sévère rendant toute carrière créative improbable. Il était communément établi qu’une femme ne pouvait pas avoir la puissance d’inspiration d’un homme. Alors, pour que l’on respecte son travail comme celui d’un "vrai" compositeur, Melanie Bonis a choisi de signer ses œuvres Mel Bonis, un pseudonyme sans connotation féminine. On rappelle souvent cette réflexion de Camille Saint-Saëns à Jean Gounod après avoir auditionné le quatuor de Mel Bonis en 1905 : " Je ne croyais pas qu’une femme puisse écrire cela : elle connaît toutes les ficelles du métier ! " Norbert Dufourq parle aussi de cette difficulté d’être femme pour un compositeur. Il écrit de Mel Bonis dans la revue l’Orgue en 1983 : " Mel Bonis décide d’écrire : la musique sourd, jaillit en elle en dépit des obligations répétées qu’une mère de famille doit assumer. Toute sensibilité, toute humour, toute bonté, mais aussi toute souffrance, la femme compositeur s’occupe peu de son message, ne sait pas le mettre en valeur auprès des éditeurs, chefs d’orchestre, interprètes. Elle garde par devers elle son précieux bagage, mais se complait à enrichir toujours plus son univers de rêve. " Mel Bonis elle-même écrit au soir de sa vie, en 1933, au jeune flûtiste américain Normann Gifford : " très accaparée dans ma jeunesse par des devoirs de famille, quoi que toujours hantée par la composition musicale, je ne pus me mettre au travail que tard, de sorte que, malgré mon âge avancé, je ne suis pas un vieux compositeur ". Dans certaines lettres à ses amies, elle parle de la nécessité de se reposer à la campagne et du plaisir rare de s’isoler pour composer. D’une facon générale, plus elle avance en âge, plus elle cherche l’isolement.

Composer était bien difficile pour une femme, et sans doute plus particulièrement pour Mel Bonis qui n’a pas bénéficié d’un environnement propice. Ni sa famille par la naissance, ni sa famille par le mariage n’éprouvaient le moindre intérêt pour la musique. Les quelques rares autres femmes précurseurs en la matière, Augusta Holmès, Cécile Chaminade, Louise Farrenc, Pauline Viardot, Fanny Mendelssohn, Clara Schumann, Alma Mahler et toutes les autres ont toujours baigné dans un milieu culturel et artistique propice.

Les principaux commanditaires de sa musique, Alphonse Leduc dans les années 1890, E.Demets ensuite puis son repreneur Eschig, et enfin Maurice Sénart, comptent parmi les éditeurs les plus prestigieux de la place de Paris. Les courriers qui ont été conservés entre Mel Bonis et ses éditeurs témoignent de sa volonté de voir sa musique éditée, de sa ténacité, de son impatience bien souvent. Dans bien des cas, en particulier pour ses œuvres lourdes, c’est elle qui a du supporter les frais de première impression.

Mel Bonis vers 1900
Mel Bonis vers 1900
( coll. Association Mel Bonis )

Entre le début du siècle et la première guerre mondiale, Mel Bonis fait des efforts pour faire connaître et diffuser sa musique. Elle est lauréate de concours de composition qui lui valent d'être jouée dans les grandes salles parisiennes, elle communique ses créations récentes aux interprètes qu'elle connaît en France et en Suisse, elle les envoie aux écoles de musique de province dont les responsables sont demandeurs. Elle adhère à la Société des Compositeurs dont elle sera secrétaire, fait unique pour une femme. Elle sera jouée et chantée dans les salons bourgeois et aux auditions d'élèves. Malheureusement, sa musique n'aura pas assez d'occasions d'être produite dans les salles de concert parisiennes pour atteindre la notoriété qu’elle mérite: on se souvient néanmoins d'un certain nombre de concerts, principalement entre 1900 et 1910. Quelques exemples : Salle Erard, concerts de la Société Nationale de musique notamment avec orchestre, Salle Gaveau avec la Sonate pour violoncelle, Salle Berlioz pour une audition conjointe des oeuvres de Maurice Ravel et de Mel Bonis, Salle Pleyel avec une Suite en trio en compagnie d'œuvres de Paul Dukas et Vincent d'Indy, Concerts du Conservatoire, et même Concerts Colonne au Théâtre du Châtelet avec la Fantaisie en 1910, etc. Prestigieuse prestation, dans les années trente, on note une émission à la Radio de Rennes avec la version orchestrée du poème chanté du Chat sur le toit.

Les interprètes sont excellents, souvent prestigieux : le violoncelliste Louis Feuillard, le violoniste Duttinhoffer, le célèbre flûtiste virtuose Louis Fleury qui compte parmi ses intimes, les pianistes Francis Planté, Gabrielle Monchablon, Camille Decreus, Madame Henri Deblauwe, Madame Roger Miclos, la pianiste suisse Juliette de Crousaz, les chanteurs, Jane Arger, Hettich naturellement. Au pupitre pour interpréter ses oeuvres pour orchestre, Gabriel Pierné ...

De nombreuses correspondances témoignent de l'estime que vouent à Mel Bonis les interprètes et les compositeurs de son temps, mais elle affiche la plus grande modestie vis à vis de son travail. A partir de 1911, elle est secrétaire de la Société des compositeurs, ce qui témoigne de la reconnaissance de son haut niveau de professionnalisme. Mais son entourage n'a jamais pris conscience de l'immensité de sa tâche ni de la grandeur du personnage. Au début du siècle, quand la musique de Mel Bonis prend sa véritable maturité, personne autour d'elle ne l'aide à la promouvoir.

Mel Bonis vers 1922
Mel Bonis vers 1922
( coll. Association Mel Bonis )

 

La dernière période

A partir du tournant du siècle, et surtout après la fin de la première guerre, les mœurs changent et les arts quittent les voies académiques. Imprégnée de l'éducation reçue, psychologiquement fragile, Mel Bonis, l'âge avançant, ne peut s'adapter à ces changements qui l'angoissent et elle fait un rejet du monde qui évolue. Elle s'isole du monde mais éprouve un plaisir grandissant dans la compagnie de ses petits enfants. Elle se réfugie de plus en plus passionnément dans la religion qui la protège contre l'angoisse et donne tout le sens de sa vie. Elle écrit ses pensées qui seront collectées par ses enfants sous le titre "souvenirs et réflexions". Elle aspire à la pureté morale et tente désespérément de communiquer cet idéal autour d'elle.

Elle passe les quinze dernières années de sa vie, allongée, souffrante, isolée, écrivant toujours sa musique avec autant d'énergie, mais trop faible pour en faire réaliser l'exécution. Dans cette lettre à sa fille, elle écrit à propos de son Chant nuptial (Hamelle, 1928) : " ma grande tristesse : ne jamais entendre ma musique " 2.

La mort de son plus jeune fils en 1932 laissera Mel Bonis plus inspirée et plus faible encore. La sublimation mystique de ce deuil donnera lieu à un chef d’œuvre, son Cantique de Jean Racine pour ténor solo, chœur, harpe et orgue. Cette œuvre ne sera jamais éditée de son vivant.

Mel Bonis quitte ce monde le 18 mars 1937 à Sarcelles (Val-d'Oise).

Jamais éditées, jamais entendues, nous avons découvert récemment ses dernières œuvres et notamment sa messe. Elles forcent notre respect et notre dévouement. Elles sont toutes imprégnées du désir mystique de se fondre à l'infinie douceur de Dieu et à son "pur amour".

 

Une oeuvre oubliée

Si l’œuvre de Mel Bonis fut peu jouée de son vivant, elle est complètement tombée dans l’oubli ensuite, victime comme beaucoup d’autres des bouleversements que connut l’histoire musicale de cette époque.

Pourtant, dès la fin de l’occupation de la France en 1945 et jusqu’aux années 1985, ses enfants aînés, Pierre Domange puis Jeanne Brochot ont fait beaucoup d’efforts pour la faire survivre. Ils ont dressé le catalogue de l’œuvre et ils ont inscrit tous les inédits à la SACEM (Société des Auteurs et Compositeurs de Musique). Devant l’inertie complète des éditeurs pour commercialiser les œuvres, ils se sont fait rétrocéder la propriété de nombre d’entre elles, ce qui nous a été très utile beaucoup plus tard pour les publier à nouveau chez des éditeurs disposées à les faire renaître. Ils ont fait éditer une intégrale des pièces d’orgue, dupliquer et interpréter certains chœurs, organisé deux concerts dédiés à sa musique et produit une émission de radio pour le centenaire de sa naissance. Mais en dehors de tout cela, ils se sont heurtés à bien des refus. Notons par exemple cette lettre désespérante du célèbre critique musical Bernard Gavoty (le 29 Septembre 1967 au Petit Campdumy) à Jeanne Brochot qui lui avait envoyé des œuvres de sa mère : " J’ai eu tout le temps de lire la musique que vous m’avez confiée : je la trouve en vérité excellente. Mais, puisque vous me demandez d’être tout à fait sincère, je suis obligé de vous dire que je vois mal, compte tenu du désastreux "progrès" intervenu dans les arts en général et dans la musique en particulier, le moyen dont vous pourriez disposer pour remettre en lumière cette musique fort agréable, souvent émouvante, mais que nos jeunes Turcs trouveront assurément "dépassée".

Donc il n’y en avait que pour la musique moderne.

Et puis il y eut le contre coup de la musique baroque vers les années 80. Accords de tonique et de dominante, cadences parfaites, tout ceci reposait à vrai dire les oreilles du public.

Et n’oublions pas la musique populaire : à propos, il y avait un autre compositeur dans notre famille, notre grand-père paternel, Robert Géliot, qui écrivait d’adorables chansons d’un humour délicieux dont s’était emparé Ray Ventura à l’époque pour ses petits collégiens.

" Du balcon, jetez moi, madame, un baiser,
quelque chose qui soit tendre à mon rêve sans nom..."

Il avait écrit ainsi toute une collection de chansons et, croyez-moi, en plein après-guerre, pour feue Mel Bonis avec ses crises mystiques, c’était une concurrence déloyale !

Mais ce n’est pas seulement l’œuvre de Mel Bonis qui est restée lettre morte, c’est toute la période post romantique qui a été occultée depuis la période précédant la guerre de 1914 jusqu’à la veille des années 2000. Et aujourd’hui, petit à petit, c’est avec bonheur que le public retrouve des trésors comme Mel Bonis aux côtés de Bréville, d’Onslow, de Ropartz, de Chabrier, etc. Un certain nombre d’interprètes se spécialisent dans les compositeurs rares et les chefs d’œuvres introuvables. Alors nous essayons de saisir cette chance. Pour couronner le tout, il y a un courant en faveur des compositrices ces temps-ci. Combien de fois ai-je entendu : "Si on faisait un programme original ! Avec des œuvres de femme, par exemple, en voilà une bonne idée ! " Excellente idée, en effet! Il existe plusieurs associations particulièrement dynamiques qui s’attachent à les promouvoir : l’Association Femmes et Musique en France, le Forum Musique et Femmes suisse, Furore en Allemagne, Hildegard aux Etats unis, le CID femmes au Luxembourg, Donnae in Musica en Italie, etc...

En bref, petit à petit, la musique de Mel Bonis renaît: elle est rééditée, elle est jouée en concert, enregistrée. Son nom se fait jour dans le très petit milieu des musiciens curieux de rareté, en Allemagne surtout. Elle y jouit d'une excellente réputation de talent et de qualité. Espérons que l'avenir lui réserve la reconnaissance qu'elle mérite, la reconnaissance du public.

Christine Géliot
arrière-petite-fille de Mel Bonis

Son site sur Mel Bonis

Catalogue des oeuvres de Mel Bonis (format HTML, édition 2010)
Consultez aussi le catalogue 2020 mis à jour par Etienne Jardin et Christine Géliot (en format PDF)

Fichier MP3 Partition complète et fichier audio de la Pavane pour orchestre de Mel Bonis.

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1) Jacques-Hippolyte Maury, né le 2 janvier 1834 à Saint-Mihiel (Meuse), décédé le 14 octobre 1881 à Paris, entra à l'âge de 13 ans au Conservatoire de musique et de déclamation de Paris, où il décrocha un 1er prix de cor à pistons en 1849 dans la classe de Joseph Meifred. Corniste au Théâtre Lyrique et à l'Opéra (1855 à 1880), il fut également sous-chef de musique de la Garde Républicaine et enseigna le cornet à piston au Conservatoire de Paris à partir de 1874. (d'après Constant Pierre) [N.D.L.R.] [ Retour ]

2) " Souvenirs et réflexions " de Mel Bonis, éditions du Nant d'enfer. [ Retour ]


Stage Mel Bonis 21-28 juillet 2012

 


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