Maurice RAVEL

repères biographiques


 

 

 

1875, 7 mars : naissance de Joseph Maurice Ravel à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), 12 Quai de la Nivelle (maintenant Quai Maurice-Ravel depuis 1929), fils de Joseph Ravel, ingénieur, (né en 1832 à Versoix, canton de Genève, Suisse), lui-même fils d’un boulanger savoyard de Collonges-sous-Salève (Aimé Ravel) et de Marie Delouart (née en 1840 à Ciboure).

13 mars, baptême à l'église Saint-Vincent de Ciboure.

Trois mois plus tard, en juin, la famille Ravel s'installe à Paris dans le neuvième arrondissement : 40 rue des Martyrs, qu’elle quittera dans les années 1880 pour résider dans le même arrondissement : 29 rue de Laval (actuelle rue Victor Massé).

 

1878, 13 juin : Naissance d’Edouard Joseph, frère de Maurice. Ingénieur, tout comme son père, il décédera le 5 avril 1960 à Saint-Jean-de-Luz.

 

1882, 31 mai : débute l’apprentissage du piano auprès du pianiste Henri Ghys (né en 1839 à Toulon,1er prix de piano en 1854 dans la classe de Marmontel au Conservatoire de Paris, décédé en 1908 à Paris), qui note dans son journal : « Je commence aujourd’hui un petit élève, Maurice Ravel, qui me paraît intelligent. » Maurice Ravel était alors âgé de 7 ans.

Henry Ghys, Air composé par le Roi Louis XIII, transcrit pour le piano.
(Paris, Bertin, 1867/coll. DHM)
Partition à 2 mains (format PDF)
Fichier MP3 Fichier audio par Max Méreaux (DR.)
En 1882, Henri Ghys réalisa une transcription (piano à 4 mains) "pour son petit élève Maurice Ravel"
(coll. Bnf-Gallica)
Partition à 4 mains (format PDF)

Le 30 août de cette même année Henri Ghys transcrit son Air du Roy Louis XIII « expressément à quatre mains pour un petit élève Maurice Ravel par son professeur » (manuscrit conservé à la BNF, Res.Vma.ms.1067), qu’il avait déjà transcrit pour le piano une quinzaine d’années auparavant (Paris, Bertin, 1867).

 

1887 : à l’âge de 12 ans commence l’étude de l’harmonie avec Charles-René (second Grand Prix de Rome 1884 derrière Debussy) qui l’initie à la composition. Dans ses souvenirs d’enfant, Ravel note « Mon maître, Charles-René, me faisait faire des exercices de composition alors que je n’avais encore que seize à dix-sept ans. »

Arrangement pour piano à 4 mains de La Jeunesse d’Hercule, poème symphonique de Saint-Saëns.

 

1888 : Variations sur un thème de Grieg « La Mort d’Aase », pour piano (exercice pour son professeur Charles-René) et Variations sur un thème de Schumann « L’Album pour la Jeunesse », choral « Freu dich, o meine Seele » (id.)

habite 73 rue Pigalle.

 

1889, 4 novembre : est admis au Conservatoire dans la classe de piano préparatoire d'Eugène Anthiome (second Grand Prix de Rome en 1861) en même temps que Ricardo Vines.

 

1890, 10 juillet : seconde médaille de piano.

 

1891, 8 juillet : première médaille de piano.

Novembre : à la rentrée du Conservatoire entre dans la classe de piano supérieur de Charles de Bériot qu’il va suivre jusqu’en 1895, et en décembre, dans celle d’harmonie d’Emile Pessard (Grand Prix de Rome 1866) jusqu’en 1895 aussi. Ce dernier note en juin 1892 : « Bien doué, assez bon harmoniste. »

C’est à cette époque, dans la classe de Bériot qu’il se lie d’amitié avec Ricardo Vines. Celui-ci, lui restera fidèle toute sa vie et jouera bon nombre de ses œuvres pianistiques en première audition.

 

1892, le 15 février : concert à la Salle Erard (Paris) exclusivement consacré aux œuvres de Schumann, organisé par Henri Ghys, avec le concours de Vera Seroff et Marguerite des Longchamps (chanteuses), Maurice Hayot (violon), B. Giannini (violon), Emile Ghys (violoncelle) et son ancien élève Maurice Ravel (piano) alors âgé de 16 ans.

 

1893 : Sérénade grotesque, pour piano.

 

1894 : en janvier, examen de piano au Conservatoire ; son professeur Charles de Bériot note : « Beaucoup de tempérament, mais une tendance à la recherche des gros effets ; a besoin d’être tenu en bride. »

Ballade de la reine morte d’aimer, mélodie pour chant et piano, sur un poème de Rolande de Marès.

Son père lui fait connaître Erik Satie.

 

1895 : Menuet antique pour piano, créé le 18 avril 1898 par Ricardo Vines, son dédicataire.

Habanera pour 2 pianos (Sites auriculaires), terminés en 1896, créé le 5 mars 1898 par Ricardo Vines et Marthe Dron à la Société Nationale.

Un grand sommeil noir pour voix grave et piano (poème de Verlaine).

Juillet : est radié des classes de piano et d’harmonie, en raison d’absence de récompense.

Classe de mobilisation 1895 (Seine, 6e Bureau), matriculé 3851 : est exempté par le Conseil de révision, pour « faiblesse ».

Habite 15 rue Lagrange dans le quartier de la Sorbonne.

 

1896 : Entre cloches pour 2 pianos (Sites auriculaires), créé en même temps que Habanera.

Sainte pour chant et piano (poème de Stéphane Mallarmé).

 

1897 : Sonate pour violon et piano.

 

1898, janvier : au Conservatoire entre dans la classe de composition et fugue de Fauré et travaille le contrepoint et la fugue avec André Gedalge à propos duquel il écrira plus tard : « Je suis heureux de dire que je dois les plus précieux éléments de mon métier à André Gedalge. »

En juin 1900, Fauré note : « Très bon élève, laborieux et ponctuel. Nature musicale très éprise de nouveauté, avec une sincérité désarmante ! »

D’Anne qui me jecta de la neige et D'Anne jouant de l'espinette (Deux épigrammes de Clément Marot), pour chant et piano, 1ère audition à la Société Nationale de Musique (fondée en 1871) le 27 janvier 1900, par Mme Hardy-Thé et l’auteur.

Shéhérazade « Ouverture de féérie pour orchestre », 1ère audition le 27 mai 1899.

Chanson du Rouet, mélodie pour chant et piano (Leconte de Lisle).

Si morne ! pour chant et piano (Emile Verhaeren).

Habite 7 rue Fromentin, quartier Saint-Georges.

 

1899 : Pavane pour une infante défunte pour piano, orchestrée en 1910 (1ère audition avec orchestre aux Concerts Hasselmans, avec Ricardo Vines au piano, le 25 décembre 1911).

 

Georges d'Espagnat (1870-1950), huile sur toile Réunion de musiciens chez les Godebski, 1910.
De g. à dr. : Florent Schmitt, Déodat de Séverac, Michel Dimitri Calvocoressi, Albert Roussel, Cyprien surnommé Cipa Godebski (assis) et son fils Jean, Ricardo Vines au piano, Maurice Ravel accoudé sur le piano.

(coll. BnF-musée de l'Opéra)

 

1900, mai : 1ère inscription au concours pour le Prix de Rome de composition musicale aux côtés de 10 autres candidats dont Forent Schmitt (qui obtiendra le Grand Prix) et Roger-Ducasse (également éliminé à la 1ère épreuve), mais est éliminé dès la première épreuve de fugue.

3 juillet : échec au concours de fugue du Conservatoire, il est radié de la classe de composition et fugue.

Habite à partir d’avril 40 bis rue de Douai, dans le même quartier que la rue Fromentin.

 

1901, mai-juin : 2ème inscription au Prix de Rome. Il reçoit un 2e second Grand Prix avec la cantate Myrrha (texte de Fernand Beissier), derrière André Caplet (Grand Prix) et Gabriel Dupont 1er second Grand Prix).

Auditeur à la classe de composition de Fauré jusqu’en 1905.

Jeux d'eau pour piano, dédié à Gabriel Fauré (1ère audition le 5 avril 1902 à la SNM, par Ricardo Vines).

Fait la connaissance de Debussy.

Juillet : Ravel, son frère Edouard et leurs parents s'installent 17 boulevard Pereire, dans le dix-septième arrondissement.

 

1902, mai-juin : 3ème inscription au Prix de Rome, sa cantate Alcyone (texte de Edouard et Eugène Adenis) n’obtient aucune récompense (Aymé Kunc décroche le Grand Prix, Roger-Ducasse le 1er second Grand Prix et Albert Bertelin le 2e second Grand Prix)

 

1903, mai-juin : 4ème inscription au Prix de Rome et nouvel échec avec sa cantate Alyssa, texte de Marguerite Coiffier (Raoul Laparra obtient le Grand Prix, Raymond Pech le 2e second Grand Prix et Paul Pierné une mention).

Achèvement du Quatuor à cordes dédié à Gabriel Fauré commencé l’année précédente (1ère audition le 5 mars 1904 à la SNM par le Quatuor Heymann).

Shéhérazade, trois poèmes de Tristan Klingsor : Asie, La Flûte enchantée, L’Indifférente, mélodies pour chant et orchestre (1ère audition le 17 mais 1904 à la SNM, par Jane Bathori).

Manteau de fleurs pour chant et piano (poème de Gravollet).

 

1904 16 juin : Commence les 5 Mélodies populaires grecques pour chant et piano (terminées en 1906 et créées cette même année) : a) Le Réveil de la mariée - b) Là-bas, vers l’église - c) Quel Galant - d) Chanson des cueilleuses de lentisques - e) Tout gai !, Ravel orchestrera les mélodies a) et e), Manuel Rosenthal les trois autres.

Ricardo Vines présente Ravel à Cipa Godebski (1875-1937) et son épouse née Ida Kasparek qui tiennent un célèbre salon parisien, rue d’Athènes, où s’y côtoient notamment les membres du cercle des Apaches dont fait partie Vines, et plus tard les musiciens du futur Groupe des Six. Le Musée de l’Opéra conserve une célèbre huile sur toile (1910) du peintre Georges d’Espagnat (1870-1950) intitulée « Réunion chez les Godebski) sur laquelle figurent Florent Schmitt, Déodat de Séverac, Michel Dimitri Calvocoressi, Cipa Godebski (assis) et son jeune fils Jean, Albert Roussel, Ricardo Vines (au piano) et Maurice Ravel (accoudé sur le piano).

 

1905, mai : 5ème et dernière inscription au Prix de Rome, aux côtés de 18 autres candidats, dont «3 femmes (seulement autorisées à concourir depuis cette année), mais à nouveau est éliminé dès la première épreuve de fugue. Une hostilité manifeste du Jury n’est pas à exclure.

Sonatine pour piano dédiée à Ida et Cipa Godebski (1ère audition le 10 mars 1906 à Lyon, par Paule de Lestang).

5 Miroirs pour piano : Noctuelles, Oiseaux tristes, Une Barque sur l’Océan, Alborada del gracioso, La Vallée des cloches (1ère audition le 6 janvier 1906 à la SNM, par Ricardo Vines). Ravel orchestrera Une Baraque sur l’Océan (1ère audition le 3 février 1907 aux Concerts Colonne) et Alborada del gracioso (1ère audition le 17 mai 1919 aux Concerts Pasdeloup).

Introduction et allegro pour harpe, avec accompagnement de quatuor à cordes, flûte et clarinette (1ère audition le 22 février 1907 au Cercle Musical, avec la harpiste Micheline Kahn).

Noël des jouets pour chant et piano (poème de Ravel), 1ère audition le 24 mai 1906 à la SNM par Jane Bathori.

Croisière en Belgique et Hollande sur le yacht du patron de presse et multimillionnaire Alfred Edwards (1856-1914) et sa 4ème épouse la pianiste Misia Godebska (1872-1950), une élève de Fauré, surnommée « La Reine de Paris », sœur de Cipa Godebski.

La famille Ravel s'installe à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), 11 rue Chevallier, actuellement rue Louis-Rouquier.

 

1906 11 juillet : admission à la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique.

Fauré l'appelle au jury du concours de contrepoint au Conservatoire.

Août : séjour à Hermance (Suisse).

Histoires naturelles, 5 mélodies pour mezzo-soprano et piano (Jules Renard) : Le Paon, Le Grillon, Le Cygne, Le Martin-Pêcheur, La Pintade (1ère audition par Jane Bathori le 12 janvier 1907), orchestrées plus tard par Manuel Rosenthal.

Les Grands vents venus d'Outre-mer, pour chant et piano (H. de Régnier).

Vocalise-Etude en forme d’Habanera, pour chant et piano.

 

1907 : Rapsodie espagnole, pour orchestre, en 4 parties : Prélude à la nuit, Malaguena, Habanera, Feria, dédiée à son professeur de piano Charles de Bériot (la 3ème partie, Habanera, reprend la Habanara à deux pianos des Sites auriculaires de 1895). 1ère audition le 19 mars 1908 aux Concerts Colonne.

L'Heure espagnole, comédie musicale en un acte, sur un poème de Franc-Nohain, dédiée à Mme Jean Cruppi, créée le 19 mai 1911 à l'Opéra-Comique, sous la direction de François Ruhlmann reprise à l’Opéra le 5 décembre 1921.

Sur l'herbe, pour chant et piano (Verlaine), 1ère audition à Zurich, le 28 octobre 1907.

 

1908 : Gaspard de la nuit, 3 poèmes pour piano d'après Aloysius Bertrand : Ondine, Le Gibet, Scarbo (1ère audition le 9 janvier 1909 à la SNM, par Ricardo Vines).

Ma Mère l’Oye, 5 pièces enfantines pour piano à 4 mains, écrites pour Marie (Mimi) et Jean Godebski, enfants de Cipa Godebski : Pavane de la Belle au bois dormant ; Petit Poucet ; Laideronnette, impératrice des pagodes ; La Belle et la Bête ; Le Jardin féérique (1ère audition le 20 avril 1910 à la Société Musicale Indépendante, par Jeanne Leleu et Geneviève Durony). En 1911, Ravel complète et orchestre cette œuvre : adjonction d’une 6ème pièce qui devient le 1er tableau : Danse du Rouet, suivi de Pavane de la Belle au bois dormant (2ème tableau), Les Entretiens de la Belle et de la Bête (3ème tableau), Petit Poucet (4ème tableau), Laideronnette, impératrice des pagodes (5ème tableau), Le jardin féérique (6ème tableau) pour un ballet qui sera donné en 1ère représentation le 28 janvier 1912 au Théâtre des Arts, à Paris, alors dirigé par Jacques Rouché (chef d’orchestre : Gabriel Grovlez).

Septembre : séjour à Valvins, près de Fontainebleau, dans la maison des Godebski.

Mort de son père à Levallois-Perret le 30 octobre ; Ravel s'installe alors 4 avenue Carnot à Paris XVIIe.

 

1909 : Participe à la fondation, avec Fauré, Koechlin, Fl. Schmitt et E. Vuillermoz et sous la présidence de Fauré, de la Société Musicale Indépendante (S.M.I.), dissidente de la Société Nationale de Musique (SNM) dans le but de soutenir la musique contemporaine.

Commence Daphnis et Chloé, symphonie chorégraphique en trois tableaux, avec chœurs, argument de Michel Fokine, tiré d’un conte du poète grec Longus, dédiée à Serge de Diaghilew, terminée en 1911. 1ère représentation à Paris, le 18 juin 1912, par les Ballets russes de Serge Diaghilew, sous la direction de Pierre Monteux.

Menuet sur le nom de Haydn, pour le centenaire de Haydn, pour piano (1ère audition à la SNM en mars 1911).

Tripatos, mélodie populaire grecque tirée du recueil de H. Pernot, dédiée à Marguerite Barbaïan.

Vallons, coteaux du fleuve ami, pour chant et piano (chanson écossaise).

 

1910, le 20 avril : 1er concert de la SMI au cours duquel sont interprétés les contes de ma Mère l’oye et Ravel joue au piano D’un cahier d’esquisses de Debussy.

Avril-mai : nouveau séjour à Valvins, chez les Godebski.

Quatre chants populaires, pour voix moyenne : Chanson espagnole, Chanson française (Limousin), Chanson italienne (romaine), Chanson hébraïque (1ère audition le 19 décembre 1910, Salle des Agriculteurs à Paris, par Olénine d’Alheim. 3 autres chansons sont également harmonisées par Ravel : Chanson écossaise, Chanson flamande, Chanson russe.

Réduction pour piano à 4 mains du poème symphonique de Debussy : Prélude à l’après-midi d’un faune.

 

1911 : Valses nobles et sentimentales, pour piano, dédiées à Louis Aubert (1ère audition le 9 mai 1911 à la SMI par le dédicataire), orchestrées en 1912 et données en ballet, sous le titre : Adélaïde ou le langage des fleurs en huit numéros : 7 Valses et un Epilogue (création au Châtelet, le 22 avril 1912 par les Ballets Trouhanova, sous la direction de l’auteur, repris à l’Opéra en 1916.

 

1912 : premières représentations de Ma Mère l’Oye (28 janvier), Adélaïde (22 avril) et Daphnis et Chloé (18juin). Voir supra

 

1913, avril : à Montreux, Ravel travaille avec Stravinsky à revoir l’opéra inachevé La Khovantchina de Moussorgski.

Trois poèmes de Mallarmé, pour orchestre, piano, quatuor à cordes, 2 flûtes, 2 clarinettes (1ère audition le 14 janvier 1914 à la SMI avec Jane Bathori.

Prélude, morceau de déchiffrage pour le concours de piano du Conservatoire, dédié à Jeanne Leleu.

A la Manière de…1° Borodine (valse) – 2° Chabrier (paraphrase sur un air de Gounod, Faust, 2e acte), pour piano (1ère audition le 10 décembre 1913 à la SMI par Alfred Casella).

 

1914 : Deux mélodies hébraïques : Kaddisch, L’Enigme éternelle, pour chant et piano, dédiées à Mme Alvina-Alvi (1ère audition le 3 juin 1914 à la SMI, par la dédicataire et l’auteur). Orchestrées, elles sont créées le 17 avril 1920 aux Concerts Pasdeloup, avec Madeleine Grey).

A Saint-Jean-de-Luz, écrit le Trio en la mineur, pour violon, violoncelle et piano (1ère audition à la SMI, le 28 janvier 1915, par Georges Enesco, Louis Feuillard et Alfred Casella).

Orchestration du Carnaval pour piano de Schumann pour un ballet de Nijinsky à Londres, et de pièces de Chopin : Prélude, Nocturne, Valse, Mazurkas.

Commence Le Tombeau de Couperin, suite pour piano (6 parties) : Prélude, Fugue, Forlane, Rigaudon, Menuet, Toccata, qui sera achevé en 1917 (1ère audition le 11 avril 1919 à la SMI, par Marguerite Long)

Août : déclaration de guerre.

 

1915 : Trois Chansons, pour chœur mixte à cappella : Nicolette, Trois beaux Oiseaux du paradis, Ronde (paroles de l’auteur), 1ère audition le 11 octobre 1917, sous la direction de Louis Aubert.

10 mars : classé dans le Service auxiliaire par le Conseil de révision de la Seine et affecté dans le service auto du 13e Régiment d’artillerie.

 

1916, le 7 septembre : passé au 8e Escadron du train (conducteur d’un camion militaire à Verdun).

27 octobre au 24 janvier 1917 : atteint de dysenterie, il doit être hospitalisé à l’hôpital du Grand Palais à Paris.

 

1917, 5 janvier à Levallois-Perret, mort de sa mère âgée de 76 ans.

21 mars : affecté au 20e Escadron du train des équipages, puis le 25 au dépôt du service auto à Paris, et le 16 mai au 19e Escadron du train.

1er juin : réformé temporairement 1ère catégorie par la Commission de réforme de la Seine, pour « sommet droit suspect, amaigrissement prononcé. » Il séjourne à Lyons-la-Forêt (Eure) chez Mme Fernand Dreyfus, sa marraine de guerre.

Termine Le Tombeau de Couperin, commencé en 1914, dédié à ses compagnons de guerre tués au front : version orchestrale de la Suite pour piano des parties 1 (Prélude), 3 (Forlane), 4 (Rigaudon) et 5 (Menuet).1ère audition le 28 février 1920 aux Concerts Pasdeloup, sous la direction de Rhené-Baton.

 

1918, 27 avril : maintenu par la Commission de réforme en position de réformé temporaire pour le même motif.

Orchestration du Menuet pompeux de Chabrier (1ère audition aux Concerts Pasdeloup, en mars 1936, sous la direction d’Albert Wolff).

Frontispice, pour deux pianos à quatre mains.

Habite chez son frère Edouard, 7 avenue Léonie, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

 

1919 : janvier-février : séjour à Megève sur le conseil des médecins.

31 mai : réforme temporaire maintenu par la Commission de réforme de Versailles pour « Bronchite chronique, déformation thoracique » 

La Valse, poème chorégraphique pour orchestre, dédiée à Misia Sert, née Godebska (1ère audition le 12 décembre 1920 aux Concerts Lamoureux), qu’il transcrira pour 2 pianos à 4 mains, puis création sous forme de ballet le 22 mai 1929 à l’Opéra, avec une production d’Ida Rubinstein et sous la direction de Walther Straram.

 

1920, janvier-avril : séjour à Lapras (Ardèche).

Sonate pour violon et violoncelle (en duo), en 4 parties (1ère audition le 6 avril 1922 par Hélène Jordan-Morhange et Maurice Maréchal).

Avril : refuse la Légion d'honneur.

Octobre : concerts à Vienne avec Marya Freund.

8 novembre : Le Tombeau de Couperin triomphe aux Ballets suédois, Théâtre des Champs-Elysées.

 

1921, 11 mai : réformé définitivement par la Commission de réforme de Versailles, pour « Insuffisance constitutionnelle de développement thoracique et musculaire. Taille 1,61m. Poids 45 kgs. Périmètre thoracique 0,76m. Amaigrissement. Insuffisance respiratoire des sommets sans signes d’affection évolutive des sommets. Quelques ronchus disséminés. »

Mai : installation dans sa maison au Belvédère, à Montfort-L’amaury (Yvelines).

20 juin : reprise de Daphnis et Chloé à l'Opéra.

Novembre : voyage à Stockholm.

5 décembre : succès de L'Heure espagnole, reprise à l'Opéra,

 

1922 : Eté à Lyons-la-Forêt et courant juillet voyage à Londres.

Orchestration des Tableaux d'une exposition pour piano de Moussorgski (1ère audition le 19 octobre 1922 à l’Opéra, aux Concerts Koussewitzky).

Berceuse sur le nom de Gabriel Fauré pour violon et piano, dédiée à Claude Roland-Manuel (1ère audition le 1er octobre 1922 avec Hélène Jourdan-Morhange).

 

1923, avril : concerts à Rome et Londres.

Orchestration de la Sarabande et de la Danse (de la Tarentelle styrienne) de Debussy.

Commence une Sonate pour violon et piano, qu’il termine en 1927 : 1. Allegreto, 2. Blues (moderato), 3. Perpetuum mobile (allegro)

 

1924 : Tzigane, rapsodie de concert, pour violon et piano, dédiée à Jelly d’Aranyi (1ère audition à Londres, le 26 avril 1934, par Jelly d’Aranyi et Henri Gil-Marchex). Orchestrée par la suite (1ère audition aux Concerts Colonne, le 30 novembre 1924).

Ronsard à son âme, pour chant et piano, poème de Ronsard (1ère audition le 26 avril 1924 par la soprano Marcelle Gerar, la dédicataire).

Premières mesures de L'Enfant et les sortilèges.

 

1925, 21 mars : création de l'Enfant et les Sortilèges à Monte Carlo, sous la direction de Victor de Sabata. Fantaisie lyrique en deux parties, poème de Colette : La chambre et l’enfant, Le Jardin.

Commence les Chansons Madécasses, achevées l’année suivante : 3 chants pour soprano et piano, flûte et violoncelle, sur des poèmes d’Evariste Parny, dédiées à Elisabeth Coolidge : Nahandove, Aoua, Il est doux de se coucher (1ère audition à Paris, Salle Erard, le 13 juin 1926, avec Jane Bathori.

 

1926, 1er février : première de l'Entant et les Sortilèges à Paris, à l’Opéra-Comique, sous la direction d’Albert Wolff.

Voyage en Suède et au Danemark.

 

1927 : Rêves, pour chant et piano, sur un poème de Léon-Paul Fargue (1ère audition en 1928, par Jane Bathori).

Fanfare, pour orchestre pour le ballet L'Eventail de Jeanne de Jeanne Dubost, auquel 9 autres compositeurs ont collaboré (1ère représentation du ballet, le 4 mars 1929 à l’Opéra, sous la direction de Eugène Szyfer).

 

1928, janvier à avril : tournée de concerts aux Etats-Unis et au Canada.

Maurice Ravel, Boléro (premières mesures), transcription pour piano à 2 mains par Roger Branga, pseudonyme de Lucien Garban (1877-1959), élève du CNSMP, pianiste concertant, directeur musical des éditions Durand
(Paris, Durand et Cie, 1929 / coll. DHM) DR.
Fichier MP3 Fichier audio par Max Méreaux (DR.)

Création le 22 novembre du ballet Boléro (commandé par Ida Rubinstein, chorégraphie de Bronislova Nijinski) à l’Opéra de Paris. La musique du Boléro est plus tard donnée en 1ère création le 11 janvier1930 aux Concerts Lamoureux.

Octobre : reçu Docteur honoris causa à l’Université dOxford.

Novembre : tournée en Espagne avec Madeleine Grey et Claude Lévy.

 

1929, 7 mars : Voyage à Vienne pour L'Enfant et les Sortilèges.

Est nommé membre du conseil supérieur de l’enseignement au Conservatoire

24 mai : La Valse, refusée par Diaghilev, est montée en ballet par Ida Rubinstein à l'Opéra. C’est l’auteur qui conduit l’orchestre.

 

1930, 24 août : inauguration du « quai Maurice Ravel » à Ciboure.

 

1931 : Concerto pour la main gauche, piano et orchestre (un seul mouvement : lento, puis allegro), commandé par Paul Wittgenstein (1ère audition le 27 novembre 1931 à Vienne, par Paul Wittgenstein dédicataire et à Paris, Salle Pleyel, le 17 janvier 1933 avec le même et l’Orchestre symphonique de Paris conduit par l’auteur).

Concerto en sol majeur, pour piano et orchestre, dédiée à Marguerite Long qui le crée Salle Pleyel, aux Concerts Lamoureux, le 14 janvier 1932, sous la direction de l’auteur (3 mouvements : Allegramente, Adagio assai, Presto).

 

1932 : Tournée de concerts en Belgique, Allemagne, Autriche, Roumanie. Hongrie et Pologne, avec Marguerite Long.

Don Quichotte à Dulcinée, 3 mélodies pour chant et orchestre, poèmes de Paul Morand : Chanson romantique, Chanson épique, Chanson à boire (1ère audition le 1er décembre 1934 aux Concerts Colonne, avec le baryton Martial Singher).

Juin : séjour à Saint-Jean-de-Luz.

9 octobre : revenant d’un théâtre vers une heure du matin à bord d’un taxi à Paris pour se rendre dans l’hôtel d’Athènes où il descend fréquemment, dans un carrefour un autre taxi heurte le sien : il est projeté contre les vitres provoquant plusieurs entailles à la tête, notamment au nez et au sommet du crâne, ainsi qu’une contusion interne à la poitrine. Après avoir été pansé dans une pharmacie, il est transporté pour être recousu à l’hôpital Beaujon. Il ne pourra se remettre définitivement qu’à la fin janvier 1933.

 

1933 : Premiers troubles moteurs : difficultés pour écrire, parler, effectuer certains gestes. Ne peut plus composer.

 

1934, juin : directeur du Conservatoire américain de Fontainebleau.

 

1935, février-mars : voyage en Espagne et au Maroc avec Léon Leyritz, auteur du buste de Ravel qui se trouve à l’Opéra de Paris.

 

1936 : Aggravation de son état de santé. Le professeur Théophile Alajouanine, neurologue à l’hôpital Bicêtre, note que Ravel souffre d’une aphasie de type Wernicke qui perturbe le langage oral et écrit.

 

1937, 19 décembre : une intervention chirurgicale au cerveau est tentée par le professeur Clovis Vincent.

28 décembre : mort à Paris dans une clinique de la rue Boileau où il avait été opéré. Il est inhumé au cimetière de Levallois-Perret auprès de ses parents.

Il laisse inachevé un ballet : Morgiane, et un projet non réalisé d’une Jeanne d’Arc d’après Joseph Delteil.

Mort sans enfant, son frère Edouard (1878-1960) hérite de tous ses droits ; par testament il fera de sa gouvernante, Jeanne Taverne (1906-1964), sa légataire universelle.

DHM

(juin 2022)



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Mai 1975, Montfort-L'Amaury, "Festival Ravel" pour célébrer le centenaire de sa naissance
(coll. DHM) DR.
 

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